Vigneron, intelligent 9 fois tu seras (maître Yoda)


Lu dans le Figaro-Magazine un amusant dossier sur les enfants précoces et sur l’intelligence.

Selon l’article, Howard Gardner, professeur en sciences de l’éducation à Harvard, listerait neuf formes d’intelligence : musicale (Mozart) ; gestuelle (le mime Marceau) ; logico-mathématique (Albert Einstein) ; linguistique (Thomas Stearns Eliot) ; spatiale (Pablo Picasso) ; interpersonnelle (Gandhi), qui permet de comprendre les autres ; intrapersonnelle (Sigmund Freud) qui est la faculté de se connaître soi-même ; naturaliste (Charles Darwin) et enfin « existentielle » (Churchill) qu’il définit comme « la capacité à penser nos origines et notre destinée ».

En dehors de la musique et de la gestuelle (encore que voir un homme ou une femme qui taille vite et bien des vignes en gobelet est un spectacle incroyable de précision et d’équilibre), un bon vigneron se doit de mobiliser, au quotidien ou à certaines périodes de l’année, toutes ces formes d’intelligence. Certaines sont plus utiles que d’autres, bien sûr. Certains vignerons, il faut bien l’avouer aussi, sont sans doute plus richement dotés de l’une ou de l’autre. Beaucoup d’entre eux en revanche ne savent pas mobiliser leur intelligence « intrapersonnelle » et détestent toujours autant le contact, la dégustation, la vente. Quant à ceux qui ont du mal en linguistique, que cela soit au niveau de la rédaction des fiches techniques ou de l’anglais (il faut m’entendre baragouiner avec mon accent pakistanais…), ils sont légion. Je me pose une question : les bio-dynamistes explosent-ils tous les compteurs aux tests d’intelligence « naturaliste » ? :)). Je vous laisse vous amuser à étudier votre vigneron préféré, lors de votre prochaine visite chez lui, afin d’évaluer ses performances dans ces dilfférents domaines…

Je préfère pour ma part tenter de développer mon « intelligence émotionnelle », un concept qui fait paraît-il fureur aux U.S.A. (dixit l’article) et qui consiste à identifier ses émotions, à les analyser, à les maîtriser, à les mettre au service d’une motivation, mais aussi à reconnaître et à partager les émotions des autres. Autant de qualités qui permettent de contrôler son impulsivité, de prendre les bonnes décisions au bon moment, de s’adapter aux situations de façon efficace, de gérer harmonieusement ses relations avec les autres de donc de progresser dans son travail. Cela s’apprend paraît-il sur son lieu de travail et dans son quotidien. Et bien pour cela, l’école du vin est peut-être la meilleure des universités.

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