Luxe, calme et volupté du vigneron bien équipé…


J’aurais pu aussi intituler ce billet « éloge du banquier », j’ai un peu hésité. Je vous explique, pendant que le pressoir livre lentement un jus de grenache blanc succulent, j’ai quelques minutes pour écrire avant de retourner mettre la pompe en marche (je vous ai pris une petite photo des grenaches blancs, rôtis à point…).

Cette année, enfin, après huit ans d’efforts, de sacrifices et de risques insensés, nous avons une cave qui ressemble à une cave, même si c’est un minuscule garage.

Finis le bricolage permanent, les cuves en plastique, les glaçons, les pompes à chaleur destructrices, les égrappoirs mutilants : dans la cave, rutilante de propreté, l’inox brille, le pressoir pneumatique trône, les groupes de froid ronronnent. Merci donc à mon banquier (Jean-Pierre, si tu nous lis…) de m’avoir une nouvelle fois permis de m’endetter cette année de manière tout à fait déraisonnable pour acheter du matériel.

Pourquoi est-ce si important, me direz-vous sans doute (comme ma femme ;)), d’avoir tant de matériel, puisque nous faisions avant d’excellents vins sans technologie ou presque ?

Tout simplement pour le faire encore mieux, en plus grande quantité, avec moins de fatigue, avec plus de régularité, dans une hygiène parfaite. Et surtout pour pouvoir, si nous y étions obligés, rentrer l’essentiel de la vendange en quelques jours à peine.

Nous pouvons donc attendre sans angoisse le bon jour, la bonne heure, afin de rentrer des raisins à la maturité optimale, adaptée à chaque type de vin que nous tentons de faire. Me voilà donc particulièrement détendu cette année, malgré le ciel qui gronde et les nuages qui planent. Je n’en reviens pas moi-même…

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