Bienvenue, Astrid (spécial prix de Diane ;-)


Notre muletier habituel ayant disparu dans la nature, nous avons mis un long moment à trouver un nouveau partenaire spécialisé dans la traction animale.

Sur le papier, tout le monde adore le concept. Dans la pratique, c’est carrément plus complexe.

Il faut le cheval ou la mule. Il faut l’homme qui va marcher, voire courir derrière. Il faut le matériel. Bref, c’est tout sauf simple.

Mais bon, c’est pas le moment de se relâcher, alors, bienvenue Astrid, belle jument de trait, récemment arrivée dans la région, et son maitre, Sébastien, qui la suit avec passion et se lance dans ce nouveau challenge.

Nous sommes au Clos des Fées, dans la vieille vigne dont nous avions entamé la sauvegarde et la résurrection il y a trois ans.

Grenache noir, âge inconnu, sans doute plus de 60 ans au bas mot, longtemps maltraitée et négligée. Mais on va y arriver ;-)

A la montée, longue et plus prononcée qu’on pourrait le penser, le cheval ne tire pas (on est pas au ski ;-) et on voit bien l’impact de la charrue au bout du « passe partout », invention locale, très mobile, qui va permettre de passer au raz des souches.

Compter cinq à six passages, des « raies », pour aérer les couches superficielles mais pas trop les bouleverser et sans tasser.

A la descente, on se détend un peu mais l’attention est permanente afin de ne pas blesser les veilles vignes qui, souvent, ne  tiennent qu’à un fil tant elles sont vieilles…

Au sommet du coteau, une pause, on s’ébroue sur les landes en repos, limitrophes, et on regarde déjà où l’on va tourner pour la descente…

A côté, Pierre peut passer avec le viti-plus, sur des vignes un poil moins vieilles et surtout mieux tenues.

Mais il ne pourra labourer que dans un sens, avec son tracteur à chenilles qui ne tasse pas lui non plus. Le cheval s’occupera des labours transversaux.

Choc de deux mondes, de deux époques, de deux technologies ;-). Je suis heureux de faire cohabiter les deux, même si le cheval ne labourera que quelques hectares cette année, les moyens n’étant pas illimités, loin de là…

Le matin, il avait terminé cette petite vigne, très tourmentée, mais sur du plat, avec une terre plus sableuse et avec bien moins de cailloux. C’est beau, non ? Dire qu’il y a cinquante ans il y avait soixante dix chevaux dans le village, pas de désherbant et que toutes les vignes étaient comme ça. Ça devait être magnifique…


La terre (bien) labourée au cheval, on la reconnait entre mille.

Qui sait, peut-être un jour aurai je les moyens, techniques et financiers, de labourer toutes les vieilles vignes comme ça ?

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