Montréal, jour 5 – où je manque de peu manger du caribou…


Dernier jour à Montréal.

Pas le courage de le raconter depuis l’aéroport, malgré une longue correspondance à Londres. Et me voilà à Vingrau, en train de me rappeler de cette dernière bonne journée.

Le temps est beau, frais, ensoleillé, avec une jolie brise digne du Roussillon. Le programme a changé. Je devais aller à Ottawa. C’est raté. Surtout que j’espérais arriver à placer cette chanson. Tant pis, je la mets, hein, c’est bien représentatif de la joie que j’ai eu à faire ce voyage ;-). Nous commençons donc nos visites de succursales, paisiblement, par l’achat d’un Vieilles Vignes 2007 (fort bon au Québec, je crois que tout le monde fut d’accord…), dans une belle boutique, où je retrouve des têtes connues et souriantes rencontrées la veille. Oui, au Québec, le producteur doit acheter les échantillons qu’il va lui même faire goûter, en entrepôt ou en boutiques… Le budget de voyage est conséquent… Un peu incohérent mais il y avait parait il trop d’abus, alors la règle est la même pour tout le monde.

J’en profite pour acheter quelques vins étrangers, introuvables en France, sur les conseils des conseillers. Finalement, des conseillers de ce niveau, s’il y en avait en hyper d’aussi compétents, on boirait sans doute plus et mieux en France… La tournée continue, une grande boutique, puis une minuscule, à côté d’un vidéo-shop fermé. Je prends le temps de lire le panneau sur la porte : la location de film, c’est fini, l’entreprise a fermé. Le stock a été liquidé. Dommage, il semblait y avoir une sélection de vieux films super, j’arrive quelques mois trop tard. La dernière succursale visitée sera la plus petite de mon voyage, et pourtant pas la moins inactive. Je me demande comment le gérant fait pour arriver à vendre autant de vins dans un si petit espace… Les Sorcières sont désormais en référencement continu, et peuvent donc arriver dans le plus petit magasin, ce qui n’était pas le cas lorsqu’elles étaient en « spécialités ». Une des bonnes choses du voyage, c’est que je pense avoir enfin compris comment marche la SAQ, ce qui est loin d’être simple, mais au final assez cohérent. Je suis bien où je suis, au niveau positionnement, et n’ai comme objectif que d’y rester. Au final, j’ai été quand même fasciné par le nombre de vins « industriels » vendus entre 10 et 15 $, alors que vu de France, on pense que ces grandes marques sont installées sur le bas de gamme. Rien de plus faux. Au Québec encore plus qu’ailleurs, mettre 3 ou 4 $ de plus dans une bouteille, c’est parfois boire deux fois mieux… J’ai très envie de goûter un Marcillac que j’adore, le domaine du Cros, mais ce n’est ni l’endroit, ni le moment. Il se met à pleuvoir à torrent. Deux heures, puis grand soleil à nouveau.

Repas sur le pouce, au bureau de notre agent, puis direction le siège de la SAQ pour une visite amicale. C’est la maison du gouverneur, l’ancienne prison restaurée, qui abrite depuis 1921 le siège de la SAQ. On y est accueilli chaleureusement, on y visite même la « cave privée » de la SAQ, vins mis en réserve pour des occasions particulières, des dégustations, des ventes caritatives. Il y a aussi des vins rachetés lors de successions. J’apprends avec surprise que la vente entre particuliers est théoriquement interdite, ou du moins qu’il faut la déclarer et payer des taxes. Étrange Amérique du nord où aux USA les armes de guerre sont en vente libre et où ici le vin ne l’est pas… Là bas non plus d’ailleurs et vendre du vin à un mineur est un crime fédéral qui peut vous valoir une belle visite du FBI…

Soirée superbe qui commence merveilleusement bien, par un maitre d’hôtel qui annonce plat du jour, caribou… Je le savais ! j’allais enfin y arriver à remanger du Caribou ! Aie, on est arrivé un peu tard, il n’y en a plus… Du cerf, il y a du cerf. Comme on dit au Québec « faute de Caribou, mangeons du cerf… » Mais le merle n’est pas la grive et j’essaie tant bien que mal de cacher ma déception. On tente de me rassurer et le gentil convive (Patrick…) qui m’a PROMIS de m’arranger le coup au prochain voyage est prié de se manifester en mail privé. On est dans un « emportez votre vin », donc, chacun a gentiment emporté son vin pour me faire une soirée « tout sauf France », comme lundi. J’essaierai de faire un billet sur tout ce que j’ai pu déguster pendant ces deux soirées, avec l’aide des deux principaux forums québécois. Le compte rendu, c’est ICI. Merci les amis, j’ai vraiment apprécié.

Bon, je vous passe le reste, le dernier déjeuner chez Milos, un excellent restaurant Grec, avec un peu de poisson frais et quelques vins superbes, dont les meilleurs vins grecs faits par… mon œnologue et ami, Athanase Fakorellis, dont on ne saluera jamais assez le talent. Je vous passe aussi le retour, le retard dû au volcan et finis le récit de ce voyage par un grand merci à Madame Schubert, de YulSpa, qui, à l’aéroport, m’a fait un « massage-chair » de 30 minutes inoubliable, en y mettant tout son talent, toute sa technique et toute son énergie, et qui m’a aidé à voyager et à reprendre pied au retour. Vive le Québec !

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