Vendanges 2015 – Jour J + 8 – American Ninja Warriors



Passage coup de vent au caveau, rencontre avec un couple de clients charmants. Leur première soirée au restaurant, ils l’ont passé avec une bouteille de Sorcières du Clos des Fées. Fatalement, ça marque. C’est le côté « Meg Ryan » de mes vins. Ils rapprochent.

On papote, de tout, de rien et bien sûr des vendanges. Je viens de faire un grand tour dans les vignes, encore, de goûter les premiers moûts, ce millésime m’enchante. Me voilà guilleret. Je ne sais comment leur expliquer ce qui est en train de se passer. Une idée jaillit : avez vous vu Kacy Catanzaro à la finale d’American Ninja Warriors ? Euh… Vous, j’en sûr oui. Sinon, il faut la voir. C’est ICI. La performance était éblouissante. Et bien, 2015, en Roussillon, pour le Clos des Fées, c’est un peu le même parcours : on a fait ce qu’il fallait, quand il fallait, on a passé toutes les épreuves et on est en train de grimper en sautillant la barre de la mort finale, en sautant de palier en palier…

Entre temps, au fait, j’ai décidé de changer tout le programme que j’avais patiemment élaboré lundi, alors que j’étais tout à fait certain que ce serait pourtant… le dernier. Quel département merveilleux. On en parlait ce matin, avec la famille Gauby, autour d’un bon expresso et d’un smoothie lait d’amande/graine de lin/pomme bio : le ciel ne nous est pas tombé sur la tête, la météo est excellente bien qu’un peu étrange, puisque les nuits très froides alternent avec des sortes de nuits marocaines, où un sirocco vous rend moite et alangui.

Les maturités avancent doucement et tous les cépages, maintenant, arrivent à maturité parfaite avec des peaux matures qui libèrent parfaitement leurs anthocyanes. Ce qui est stupéfiant, c’est que nous n’avons aucun, mais alors aucun grain passerillé. Même les grappes au soleil sont toujours gonflées comme… gonflées, quoi. Nous voilà, avec Ghis et Gérard, dans un numéro collectif digne des tontons fligueurs : « ces grenaches, quand même, ces grenaches… » suivis de regard pensifs autant qu’éloquents, entrecoupés de silences qui évoquent une puissance supérieure. On est pas loin de l’action de grâce..

Et oui, des Grenache comme ça, à cette époque, il faut le voir pour le croire. Tiens, je dois bien avoir une photo qui traîne. J’en fait, pourtant, des photos et bien il m’en manque toujours au final.

20•Farine eau2

Je me demande si je me suis bien expliqué. Katy, c’est pas moi, hein. C’est la Nature avec un grand N. C’est elle qui a fait tout ce qu’il fallait quand il fallait, franchit tous les obstacles, toutes les épreuves, les unes en force, les autres en finesse, certaines en souplesse, d’autre par évitement. Pas de canicule, un peu de pluie quand il le fallait (manquerait plus qu’il y ait des truffes…), pas de grêle, pas trop de vent (sauf à Pentecôte où on a pris un tampon sur le feuillage, faut le dire, quand même), pas de grand soleil et pas de brûlures en août et là, depuis dix jours un temps couvert idéal pour ne pas trop s’épuiser pendant les vendanges et ne pas dessécher. Le tout, sans trop de pression de maladie si on se bougeait un peu. Bref, la nature, quand elle veut, elle peut.

On continue nos vendanges, pépère, difficile de faire des photos car le concept, c’est d’être penché, hein, derrière les feuilles, en train de couper. Mais en haut des Syrah sur échalas sur Tautavel, j’ai saisi celle là qui n’était pas mal… Le temps est couvert, on souffre moins. Enfin, façon de parler…

16•Cresse

 

 

 

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