Vendanges 2016 – Jour J plus 8 – Finir les blancs


On voudrait rentrer beaucoup de parcelles, d’un coup de baguette magique, mais voilà, je ne suis pas Gandalf. On se concentre sur les Grenache, blancs et gris, on est pile poil dans le bon moment de maturité.

Le cépage a coulé, je crois que vous le savez maintenant, il y en a peu, mais la superficie des vignes à vendanger est la même. Beaucoup de marche et de piétinement pour presque rien, on cherche les raisins entre les feuilles.

Heureusement, au Mas Farine, la lumière est belle, la vue magnifique. A droite, le Canigou attend ses premières neiges.

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A gauche, le vendangeurs s’égaillent dans les vignes sous le regard des ruines majestueuses du Château d’Opoul.

 

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Vous vous demandiez si je lisais dans vos pensées ? Oui, bien sûr et je sais bien à quoi vous pensez en regardant cette photo. L’attente, la solitude ? A ça, non ?

Grenache blanc qui pleure, d’autres qui rient. La vigne a plus de cent ans et, finalement, a moins coulé que dans les noirs. Surprise. Bonne surprise. Il y aura peu, mais peu, c’est mieux que rien…

Je l’avoue, je vous ai pris les plus beaux en photo . La majesté de ces vignes me bouleverse, année après année, et le temps ne fait rien à. On a fait un effeuillage léger pour vendanger plus vite. On voit bien le décalage de maturité entre les raisins au soleil et ceux à l’ombre, le miracle de la taille en gobelet.

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Là, on a carrément toute la palette en une seule photo, pour comprendre : du confit,  gauche, du bien mûr, au milieu, et du juste mûr, à droite. Ajouté au vert de la photo d’en haut, la palette est complète.

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Ce qu’il a de bien, avec ces vignes, c’est qu’on voit combien elles sont heureuses ici, combien elles ne veulent pas mourir et combien les arracher m’arracherait le cœur. Celle là rampe, n’en peut plus, mais produit pour ne pas mourir, avec vaillance et régularité. Cette parcelle m’empêche de passer en bio, mais je m’en fous, elle mérite de vivre.

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Bon, au pressurage, ça ne vas pas être simple. On est grappes entières, il va falloir tenter de récupérer le maximum de jus, sur des peaux très épaisses, sans avoir le goût de raffle ni extraire le jus des raisins passerillés, même s’il y en a peu.

Si j’ai le temps, je vous raconte demain.

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