Fontaine miraculeuse


C’est un escalier secret qui descend, là, au bord de la départementale.

Mais il faut savoir qu’il est là, qu’il vous attend.

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Seul les gens d’ici le connaissent, l‘aiment et le respectent.

Il conduit à une source, une source étrange qui passe pour avoir des propriétés miraculeuses.

En deux mots, son eau guérit. Cicatrise. Calme. Les blessures du corps. Pour celles de l’âme, je ne sais pas. Ni si elle fait « jouvence ». Ça se pourrait bien.

Le croyez-vous ? Moi, oui.

Je crois au merveilleux en général et donc à celui, peut-être,  de cette source qui sort à 20 cm d’intervalle à des températures différentes. L’une froide et l’autre tiède. Enfin… disons qu’il y a bien dix degrés d’écart entre les deux, ce qui, avouons-le, suffit bien à émerveiller l’enfant qui est en moi.

J’espère qu’il est toujours en vous, ce merveilleux. Vraiment. Et que si vous passez, un jour, là bas, à la « Fouradade», vous ferez comme moi et vous vous y arrêterez, comme je le fais quand je ne cours pas après le temps. J’y remplis une bouteille d’eau fraîche et brillante, qui me semble vivante, très minéralisée, riche sans doute en magnésium. On a trop vite oublié Pierre Delbet, immense médecin qui fut longtemps moqué pour la défense du Chlorure de Magnésium, aujourd’hui reconnu comme remède miracle. Merci, cher Papa, de m’en avoir fait boire une grand partie de ma jeunesse… Si tu me regardes, tu dois bien te marrer…

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On est en Roussillon, on va à l’essentiel, nous, au pratique, surtout dans la Vallée.

Vous vous attendiez à une nymphe ou une tête de lion. Elle n’est même pas vraiment captée, cette source, on est pas à Rome, on jette pas de pièces, c’est pas des coutumes d’ici. On y a juste enfoncé deux tuyaux d’arrosage, un jaune, un vert. Ne faites pas votre mijaurée. Ça ne manque pas de charme. Pas le charme pédant du citadin. Le charme des gens d’ici. Brut. Voilà, vous n’avez qu’à parler d’art brut. On sera tous contents comme ça. Et de toute façon, ces tuyaux, ça dit bien ce que ça veut dire.

Ah, en cas de brûlure, de plaie, d’eczéma, parait que ça marche aussi. Hélas, comme sur les contre-étiquettes de Chateldon à la grande époque « le débit limité de la source ne permet aucune publicité»… Donc, c’est la première et la dernière fois que je vous en parle. Ca m’a fait du bien de parler un peu d’eau sur ce blog. Même si c’est la dernière fois.

 

 

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