Vade retro, marketing


Où en étais je… Ah oui, en regardant donc le récit du « Vin des Globes », je clique, curieux comme je le suis, sur quelques uns des liens des domaines cités dans l’article.

Et là, splaschhhh, je prend une grande claque dans la gueule, aller, et retour.

L’article prend tout son sens. On comprend enfin ce que veulent dire les anglo-saxons quand ils nous conseillent de nous mettre au marketing.

On y trouve, en vrac : des sites Internet ultra vendeurs ; des clubs de dégustation presque systématiques ; des accroches directes proposant des « avantages clients » à tire larigot, y compris des remises conséquentes ; des programmes de fidélisation dignes d’une compagnie aérienne ; des notations et articles de presse au premier plan, parfois même sur la page d’accueil du site ; des offres de visites guidées tous les jours ou presque ; des événements spéciaux, genre « fête de la winerie » ou « journées vendanges ». Des proposition de voyage organisés qu’un tour-opérateur ne renierait pas. Des cours de dégustation. Des séminaires de formation. Des cours de cuisine. Des recettes. Un programme de cadeaux d’affaire, voire de « l’incentive ». Souvent, l’hébergement est possible, quand ce n’est pas carrément une salle de bal, disponible pour un baptême, un mariage ou une barmitzva.

J’en oublie, mais je crois que l’essentiel est dit. Les grincheux diront qu’on est plus dans la séduction, mais carrément dans le racolage… Peut-être. Mais ça a l’air de marcher pour eux, leur marché se développe et leur consommateurs boivent de plus en plus. Alors que chez nous, on s’intéresse, avouons le, de moins en moins au vin. Alors, qui a raison, qui a tort ?

Faut-il mettre un peu de « Disneyland » dans la viticulture française ? Sans pour autant imiter les américains dans ce qu’ils ont de plus caricatural, ne devrait-on pas se poser quelques questions pour rendre un peu plus « désirables » quelques uns de nos vins ou de nos appellations ? Et quand je pense qu’on raconte ici que je suis « un génie du marketing » parce que j’ai donné à mon vin un nom poétique… Un nain du marketing, oui, voilà la vérité. Tout juste un boutiquier qui a le bon sens de nettoyer ses pommes avant de proposer à la vente sur son étal…

Le chemin va être long… Et rude…

Laisser un commentaire

ABONNEMENT

Recevez les billets du blog dès leur publication. Et rien d'autre.

Archives