Résultat des courses…


« and the winner is… »

Allez, comme disait Marcel Achard, « Il est bon de dire du bien de soi-même : ça se répète et on finit par ne plus savoir d’où ça vient ». Merci Marcel, pour ta bénédiction posthume. Je vais suivre tes bons conseils :))

Donc, l’année dernière, dans le spécial vin de la RVF consacré au millésime 2005, le « n°Uno en Roussillon », pour eux, c’était moi. Enfin, mon vin, pas moi :)) Je ne vois pas pourquoi je n’en serais pas un peu fier. D’abord parce qu’on a beaucoup travaillé et qu’ensuite, ce classement a été fait après une dégustation syndicale parfaitement anonyme, à l’aveugle, sur des vins dont les assemblages étaient définitifs, du moins les miens.

Mais il est vrai que l’on pouvait encore rater l’élevage… Eh oui, la route vers le grand vin est semée d’embuches, « telle la route du porteur de l’anneau vers les noires étendues de la Moria ». Ouh, je suis en verve, ce soir. Ah, Tolkien, toute ma jeunesse. J’ai encore l’édition originale du « Seigneur des Anneaux » dans un coin de ma bibliothèque. Vous ai-je dis que j’aimais beaucoup la science-fiction ? Et que j’en avais beaucoup lu ? Bon, je m’égare.

Bref, cette semaine, fin de l’élevage pour les Vieilles Vignes 2004. C’est tout un trafic, dans notre minuscule garage à peu près aussi grand que la niche du chien de Darioush Khaledi (et oui, le blog, il faut le lire TOUS les jours, si on veut vraiment se marrer :)), que de ramener les vins qui ont été élevés dans un autre petit chai tout aussi de bric et de broc. On vide les barriques une à une dans deux petites cuves, derrière le tracteur, puis, après un petit tour dans le villlage, on remet les vins délicatement dans une petite cuve en Inox, pour qu’ils se reposent avant la mise. On essaie de faire le plus doucement possible. Et c’est pour cela qu’on a deux pompes péristaltiques, des p….. de pompes tellement chères, que même Darioush il en a peut-être pas dans son magnifique chai en marbre couleur « sucette Pierrot Gourmand »

Bon, voilà, tout ca pour vous dire que c’est terminé et que je suis bien content du résultat. Je ne sais pas si ce vin est toujours le n°1, mais en tout cas, il est vraiment très, très bon et surtout, il me plait bien, ce qui est le plus important à mes yeux … J’en suis très fier. Voilà, je l’ai dit :)). Reste à ne pas rater la mise en bouteille et voilà une cuvée dont on ne devrait pas finir de parler de sitôt.

Plaisanterie mise à part, ce que je voulais dire, en fait, c’est que pour moi, ma plus grande satisfaction, c’est d’être arrivé, avec ce vin, au goût exact dont je rêvais pour lui cette année là, à la texture soyeuse que j’espérais qu’il aurait, au niveau de concentration, à l’intensité du fruit, à l’importance de la longueur, à l’équilibre dans la richesse et au goût puissant que j’avais l’impression de déjà ressentir dans ma bouche en goûtant les raisins, il y a plus d’un an.

Sans doute ne plaira-t’il pas à certains. Sans doute subira-t’il des critiques. Mais je l’assume pleinement car je l’ai voulu comme cela. La satisfaction, alors, est déjà immense. Pour le reste, attendons les premiers repas. Je pense déjà à ce que je cuisinerai pour lui, la première fois que j’ouvrirai l’une des bouteilles terminées… Mais c’est une autre histoire et surtout une autre recette…

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