De train en train, de port en port.. là là là…


Le vol s’est bien passé, merci. Maintenant, j’ai la technique : à peine dans l’avion, un léger somnifère et c’est parti pour 6 heures de sommeil réparateur. Beaucoup d’eau, pas de repas, pas de ciné, mais à la clé, on peut ré-attaquer une journée normale et, le lendemain, pas ou peu de Jet-Lag. Mais de la fatigue et des courbatures quand même…

Où en étais-je. Ah, oui. Retour à NY dans une Volvo flambant neuve prêtée par le concessionnaire local. Pause à l’hôtel puis direction le steack-house. Et oui, si en France tout finit par des chansons, aux USA, tout finit par un bon steack, c’est bien connu. Bonjour les clichés, Bizeul… :-))) Le restaurant est bondé, un lieu commun quand on parle d’un bon restaurant à NY. Après une heure d’attente en admirant une bonne centaine d’aloyaux rassir doucement dans une vitrine climatisée (j’avais pas mon appareil photo, dommage…) il est temps de passer à table. Tout est délicieux, intelligent car pensé, généreux, finalement assez raffiné dans la simplicité. Tout ce que j’aime.

La viande est, comment dire, déroutante. Après deux ou trois bouchées, ça y est, j’ai trouvé : cela faisait des années, tout simplement, que je n’avais pas eu l’occasion de mordre dans une viande vraiment « rassise », vraiment « élevée », quoi. En France, on trouve certes de la bonne viande, mais l’évolution des structures de distribution, en particulier la fermeture de tous les abattoirs de proximité a sonné le glas de ce type de viande. Il est loin le temps où les bouchers faisaient abattre une viande qu’ils avaient sélectionnée sur pied, dont ils connaissaient parfois le petit nom, puis qu’ils affinaient chez eux pendant deux ou trois semaines. Il y allait de la réputation de la boucherie, Monsieur ! Même si le puriste que je suis ne peut totalement adhérer à la découpe, « américaine », qui permet d’avoir attachés à l’os le filet et le faux-filet, je dois avouer que cette sorte de côte de bœuf de 6 cm d’épaisseur, cuite avec brio, a une saveur et surtout une texture proprement incroyable.

Après un « Hugo » 2002 de nos amis Calvet-Thunevin, dense et sensuel, parfait pour faire mourir de honte un journaliste US n’ayant eu de cesse de critiquer le millésime, on passe à un « Galet Blanc » de François Villard, une Côte-Rôtie 2003 d’une finesse de texture et d’une profondeur à tomber (le succès d’un vigneron n’est JAMAIS dû au hasard…), puis on enchaîne sur une stupéfiante syrah U.S., encore une, d’une extrême richesse, presque crémeuse, hyper concentrée. Je ne boirai pas la bouteille, sans doute, mais je dois m’incliner devant la précision dans la concentration. Contrairement à certains à la table, je suis de plus certain que ce vin vieillira avec élégance. On ne peut plus bouger tellement on a mangé. Mais cela valait le coup de prendre quelques grammes… Et oui, ce métier exige des sacrfices ;-))

Dernier jour à N.Y. Couché tard, j’ai enfin l’occasion de traîner un peu. Le Musée d’Art Moderne, le fameux MoMa est à deux pas, j’y passerai trois heures de bonheur. J’ai pris quelques photos. Ça me permettra « d’illustrer » un peu ce blog qui manque de photos, je sais. Celle là, je l’aime bien, je l’ai prise à travers un des murs de verre du Moma. Chouette, non ?

Bon, il faut embarquer. Home sweet home. Enfin. Je suis content de rentrer. Vous en doutiez ? – ;)). Aller, c’est parti, dernière étape, j’embarque.

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