Positive attitude


C’est le credo de la semaine. il fait enfin beau, on est à peu prêt à jour dans la vigne, les oiseaux chantent, alors, ne laissons aucunes pensées négatives gâcher cette belle semaine…

De quoi voulais-je vous parler… Ah oui, mes aventures dans la principauté… Jeudi dernier, me voilà parti pour l’Andorre à destination d’un « salon gastronomique » Andorran. Ne me demandez pas comment je me suis laissé entrainer dans cette aventure, cela m’obligerait à quitter ma positive attidude (oui, oui, j’ose le lien…) et à dire du mal des gens, ce qui n’est pas mon genre. Tous ceux qui me connaissent vous le diront ;-)).

Donc, arrivé à quelques kilomètres d’Andorre la Vieille, capitale du pays, je découvre avec stupeur une horrible tente en plastique coincée entre deux routes nationales. Une vingtaine d’exposants, la moitié espagnole, l’autre du Roussillon. Je retrouve beaucoup d’amis vignerons, déjà peu enthousiastes. Nous avons tous l’impression de nous être trompés. Voire, ce qui est plus grave, d’avoir été trompés. Malheureusement, l’avenir va nous donner raison.

Le lendemain… Non, franchement, je n’ose pas vous raconter le vendredi, ni le samedi. Ça ne serait pas bien. Cela briserait ma semaine de positive attitude. En deux mots, ce salon fut une catastrophe. Pour tout le monde. Au point que Samedi après midi, tout le monde décida de partir… Je vais vous épargner toutes ces ondes négatives et vous parler plutôt de mon dîner du soir, qui sauva le week-end. Du moins sur le plan gastronomique, car sur le plan financier, j’ai fait, en trois jours, une très mauvaise affaire …

Donc, le soir, dîner avec notre client caviste en Andorre, l’Excellence. Quel bonheur, mes amis. Au premier étage de la cave, cinq tables, quelques mets aussi délicats que raffinés et surtout trois vins merveilleux. Un champagne peu connu, absolument parfait, un pinot noir d’Ay, vineux et aérien à la fois. Ca s’appelle François Hemart, c’est fait part la famille Giraud-Hémard, dont on commence drôlement à parler… C’est mérité. J’en ai acheté, c’est vous dire combien je l’ai aimé. Puis deux vins Espagnols tout simplement divins : Remelluri, un Rioja blanc stupéfiant, à base de muscat, grenache blanc, viognier, sauvignon, chardonnay, roussane, marsanne et petit courbu, d’une complexité, d’un gras et d’un équilibre époustouflants ; Neo, un tempranillo de la Ribero del Duero, concentré, puissant, fin, riche, complexe, sans doute ce qui ce fait de mieux en Espagne à l’heure actuelle à ce prix là. Bertrand, Jean-Louis, Grégory, Audrey, je sais que vous me lisez, merci pour ce repas et ces vins! (Et pas merci de n’avoir pu m’en vendre, non mais ;-))

Le lendemain, en rentrant, je décidais résolument de ne retenir d’Andorre que cet excellent repas et d’entamer une semaine de positive attitude. Le soir même, mettant à profit mes bonnes résolutions, je sacrifiai sur l’autel de la curiosité ma première bouteille de Chinon, Coteaux du Noiré 2004, du grand, de l’immense Philippe Alliet. Une bouteille d’un naturel stupéfiant, sombre et mystérieuse, débordante de bonnes odeurs de raisins mûrs et d’ardoise chaude, aux tannins serrés comme des fils de pêche emmêlés. Un grand vin. Un vin positif.

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