Voyage au centre de la terre


Bien rentrés à Vingrau, merci.

Ah bon, ils étaient encore partis, vous dites-vous ? Sans nous avertir, en plus, non mais ! ;-)

Bon, c’est vrai, j’aurais pu vous dire que l’on partait 10 jours en Asie, mais comme je n’avais pas encore fini le récit de mes aventures en Suisse, j’ai eu un peu peur que l’on se mélange les pinceaux.

De toutes façons, les voyages sont terminés pour un moment, du moins les grands. Donc, revenons-en à l’Asie, et en particulier à Singapour où, lundi dernier nous participions à un Wine-Maker dîner avec 70 de nos fans, mi chinois, mi expatriés de toutes nationalités. Je vous raconterai demain ou après-demain.

J’aime vraiment beaucoup Singapour. C’est un petit pays de 20 km sur 30, avec 4 millions d’habitants. C’est une sorte de ruche où tout le monde s’active, où il y a peu d’impôts et de taxes et où donc l’économie bouillonne. C’est le royaume du business permanent, tout le monde essayant d’améliorer sa condition sociale et économique et où, une fois qu’on y est arrivé, on n’a nulle honte à afficher sa réussite. Un modèle ultra-libéral, diront certains… Je n’ai pas d’avis sur la question. Si ce n’est peut-être celui du spectateur qui a l’impression qu’en tout cas, le système crée de la richesse pour tout le monde et que l’ascenseur social semble fonctionner plutôt bien. Et que la ville est très propre, même dans les immenses barres de logements sociaux. Et que le pays accueuille, tous les jours, des milliers de travailleurs étrangers.

Ce qui frappe aussi, au quotidien, c’est l’implication de chacun : dans le moindre magasin, du restaurant de rue à l’hôtel de luxe en passant par le taxi, on vous dit bonjour avec chaleur, on vous sourit, on s’occupe de vous, on est « concentré » sur vous. L’arrivée en France n’en est que plus difficile. Du personnel d’Air France, à l’évidence tragiquement malheureux et pour qui l’on existe pas, du moins en classe économique, au douanier de Roissy, renfrogné de faire un boulot qui l’excède, en passant au personnel de sécurité d’Orly, qui parle entre confrères sans même vous accorder un regard, le retour est vraiment rude. Bon, le taxi était vraiment sympa et conduisait drôlement bien, je dois quand même l’avouer ;-)

De Singapour, en quatre heures d’avion, on touche la moitié de la population du globe. Celle qui travaille. Celle qui n’est pas accrochée à des privilèges statutaires ni à des mythes de grandeur passées. Celle qui n’a rien et qui veut sa part de richesse et de prospérité et donc, s’adapte, vite, à un monde qui change. Celle qui, c’est évident, dans cinquante ans, sera au cœur d’un centre du monde qui, inévitablement, est en train de se déplacer de vers chez nous vers chez eux. Une mauvaise nouvelle, diront certains. La bonne, c’est que beaucoup de nos amis chinois adorent le vin. Et sont bien plus connaisseurs qu’on ne le pense.

P.S. : à Singapour, pas ou très peu de vol. Pas de tags. Pas de vigiles devant les magasins de luxe. Pas de sonnette pour rentrer chez les bijoutiers. On peut laisser sa voiture ouverte. Je demande pourquoi : « un petit vol, c’est prison ET 3 coups de bâtons sur le dos, assez rudes, appliqués non pas en même temps, mais sur le long terme, pour que la leçon porte bien, me répond-on en souriant ». Hum… En tout cas, ça fonctionne… ;-). Allez, une petite photo, vue de la chambre de l’hôtel. Au fait, j’en ai une bien bonne à vous raconter sur l’hôtel…

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