Compote de pomme express


Week-end tranquille, rythmé par les clients qui passent, charmants, pour retirer leur primeurs, goûter, nous faire un coucou… La nature s’endort doucement. Le cirque est magnifique. Il fait beau. Toujours chaud. Environ la moitié de la récolte est désormais décuvée. Les blancs patinent doucement vers 1005 et cela m’étonnerait qu’ils soient totalement secs cette année avant le printemps. Nous verrons bien.

L’ami Pierrot est passé me porter des pommes. Nous étions allés ramasser quelques olives ensemble. C’est le troc. Si la bourse continue à descendre, peut-être qu’on y reviendra ;-). Elles sont minuscules, mais très fermes, très goûteuses. Ce sont des pommes de coteaux, pas arrosées, encore tachées de leur dernière bouillie bordelaise.

Je les passe sous l’eau, soigneusement. Je les coupe en quatre, directement au dessus d’un faitout, sans rien enlever, ni peau, ni pépin, même pas la queue. J’y rajoute deux golden, un peu fripées, qui trainaient dans le panier à fruit que m’ont offert mes voisins pour mon anniversaire. Et deux poires William, mûres à point, achetées chez Cosmos samedi matin. La encore, en quatre, sans rien retirer. Un jus de ciron, une demi gousse de vanille, fendue et raclée, cinq centilitres d’eau, un couvercle et un feu doux, une bonne heure. Le temps de trainer un peu dans la rue.

La maison embaume la pomme chaude. Je sors mon moulin à légumes. Un Tellier, bien sûr. Le n° 3, c’est qu’il me faut pour que l’affaire se fasse. Un pur, un dur, étamé à l’ancienne. Mais j’ai trouvé sur le web que le modèle inox. J’ai tout les modèles. Vous ais-je dis que j’ai écris un jour un livre sur le Moulin à Légumes ? Non, sans doute. Vous me trouveriez un peu dingue. Doux, mais dingue (private joke pour qui se reconnaitra ;-). Les quartiers filent dans le moulin. Je tourne, savourant le plaisir simple de « faire ». La compote tombe dans le bol en laque noir, fumante, peaux et pépins restent sur la grille, que j’ai prix large pour lui garder de la texture. CQFD, c’était la peine de peler. Merci Adeline qui m’a fait pensé à cette technique, si évidente quand on y pense.

C’est l’heure du goûter. Gaspard veut dejà tremper sa cuiillère. C’est oui, bien sûr. Il l’étale sur un bout de pain grillé. Vivre à la campagne a ses avantages. Et ses privilèges.

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