Pendant les vacances, j’ai fait des oeufs mimosas au crabe


Bon, je sais, sans doute cela ne vous passionne t’il pas vraiment, mais moi, j’adore les oeufs mimosas au crabe. C’est un plat de mon enfance, le faire pendant les vacances, à plusieurs, entre amis, est pour moi important.

Chaque fois, c’est plus fort que moi, je me demande qui, un jour, à eu cette idée géniale par sa simplicité et sa créativité…

Bon, pour 6 personnes, il vous faut :

1,5 œuf par personne (ni plus, ni moins…)

4 belle pinces de tourteaux, déjà cuites et cassées par votre poissonnier

De quoi faire une mayonnaise… (jaune d’œuf à température de la pièce, soupçon de moutarde, sel, poivre, huile d’arachide)

500 g de buccinidae, nous verrons plus tard pourquoi…

Alors c’est vraiment la recette à faire à plusieurs, une belle journée d’été, quand vos amis sont chez vous ou que vous êtes chez vos amis.

En premier, il faut s’ouvrir un bon coup de blanc, et, sans que je puisse vraiment vous l’expliquer, l’idéal, c’est un bon vin du maconnais, un Pouilly-Fuissé ou un beau Mâcon, une des régions les plus riches en pépites pour les vins blancs à base de Chardonnay et totalement ignorée pour l’instant. A croire qu’il y a une malédiction du Mâconnais, comme il semble y avoir une malédiction du Fronsac… Des vins délicieux, souvent grands, presque toujours déconsidérés. Va comprendre, Charles….

Dès qu’on a le verre plein et qu’on a trinqué une première fois à cette belle journée et au plaisir d’être ensemble, on peut commencer ;-)

L’un est chargé de décortiquer le crabe, délicatement, voire deux parce que c’est un peu long si l’on veut qu’il n’y ait aucun petit bout de carapace.

L’autre attaque la mayo, et je ne vais pas vous faire l’injure de vous donner la recette, hein. Pensez à bien l’assaisonner en sel et poivre.

L’autre met les oeufs à cuire, à l’eau bouillante. Bien sûr, vous le savez, il faut que les œufs soient à température de la pièce pour ne pas éclater et on se sert d’une cuillère à soupe pour les déposer délicatement dans l’eau frémissante, qui est donc à 100 °. Car l’eau bout à 100°, comme tout le monde le sait. A 90°, c’est l’angle droit ;-) Ce genre de plaisanterie é-cu-lée est destinée AUX ENFANTS et non aux adultes; bien entendu…

On en est au deuxième petit verre de blanc et les oeufs, au bout de 10 minutes, sont cuits. Pas plus, sinon, ils verdissent et sont pateux. Pas moins non plus. On remplace l’eau chaude par de l’eau froide tout de suite puis, une fois refroidis, on tape un bout, puis l’autre, puis on les roule sous la main et ils s’écalent tout seul.

On peut discourir quelques minutes sur la finesse et la précision de la langue française qui a jugé indispensable de créer un mot pour « enlever la coquille d’un œuf dur »… On peut même parler éthymologie, histoire que les enfants nous lâchent un peu et qu’on puisse entamer des discussions de grands (ragotter un peu sur nos amis communs, par exemple ;-) en leur demandant d’apprendre par cœur :

Écaler, verbe trans. attest. 1. 1531 esqualer « écailler (des poissons) » (J. du Bois [Sylvius], Isagoge ds Gdf. Compl.) − 1616, Crespin; 2. a) 1660 escaler des noix (Oudin Fr.-Esp.); b) 1838 s’écaler d’une pièce de bois (Ac. Compl.1842); 3. 1838 terre écalée (ibid.); de écale, dés. -er.  Fréq. abs. littér. : 2.

Bon, les œufs sont froids, écalés et reposent dans l’eau. Le crabe est dépecé. La mayonnaise faite. Il est temps de se resservir un petit coup de blanc… Puis on mélange la mayonnaise au crabe, en faisant attention de ne pas trop en mettre, sinon, c’est écœurant. On rectifie l’assaisonnement.

LA ! interviennent les bûlots qui servent à terminer la mayonnaise, car on est pas loin de l’heure de l’apéritif ;-)

Alors, on coupe les œufs en deux dans le sens de la longueur, on sort les demi-jaune qu’on met à part dans un petit saladier. On remplit généreusement du crabe mayonnaisé. Puis on sort son moulin à fromage.

Moi, comme je ne me refuse rien, j’utilise le modèle « de luxe », en vente ICI. Et oui, que voulez vous, c’est ça la grande vie…

Il ne reste plus qu’à mettre les jaunes dans le moulin puis de couvrir abondemment vos œufs de fines particules de jaune, rapé, imitant ainsi à la perfection la fleur appelée « mimosa », qui a donné son nom à la préparation. Un petit coup au frais, et voilà une entrée tout ce qu’il y a de plus traditionnel.

Il est temps de dresser la table, sous l’arbre, de regarder la mer et de se dire qu’il est bon d’avoir des amis. Merci H. Merci C. ;-)

Ah, ça va très bien avec le blanc du départ, au fait ;-) Après une étude très sérieuse, très longue et qui m’a fait payé de nombreuses fois de ma personne, j’en conclu que 3 demi-œufs sont la quantité idéale à déguster si on veut garder de la  place pour la suite. Il n’y a pas à discuter, c’est la science et c’est comme ça.

mimosa.jpg

Un commentaire

  • elisabeth chevalier
    21/04/2017 at 1:27 pm

    ahhh oui macon blanc, macon charnay, macon clessé, macon vire, macon solutré, macon bussières, macon chaintré il faut que je vous en apporte avant la fin de l’année, puisque nous sommes à quelques kms les uns des autres depuis 1998,
    à très vite !
    zabeth

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