Noël : un mystère de résolu… (maj, merci Justine…)


Depuis que je suis «retourné à la terre», comme on dit, j’ai toujours été attentif à ce que me disaient les anciens, ces vignerons du village pour lesquels j’ai un respect et une admiration sans borne.

Je suis triste, car à chaque Noël, le temps qui passe nous en prend un ou deux, car ainsi va la vie et que la nature, bien faite, ne nous a pas fait immortel. Mais je ne manque jamais de tenter de saisir un peu de cette expérience qu’il ont accumulée, au fil des ans, certains ayant travaillé 60 belles et bonnes années dans la vigne, ce que je ne ferai jamais, on le comprend, et, que, d’ailleurs, personne ne fera jamais plus, les temps ayant changé. Plus personne n’ira tailler à partir de quatorze ans et continuera de le faire, les bons jours, à quatre vingt ans passés…

Avec 2011 et 2012, alors que je viens de finir, non sans une certaine incrédulité ma déclaration de récolte, qui m’annonce un beau 13,24 hl à l’hectare sur les vieilles vignes et le Clos des Fées et 24 sur les Sorcières, soit plus de la moitié moins que l’année dernière, j’ai pu encore vérifier que leurs paroles étaient d’or…

Tous, depuis que je suis là, m’annoncent qu’avant la vendange, moins tu penses avoir de récolte, moins tu en auras. C’est cette année. Et que plus tu penses en avoir, plus tu en auras. Ca, c’était l’année dernière.

Bon, ça y est, en quinze ans et surtout lors des deux dernières récoltes, j’ai pu le vérifier. Mais pourquoi peut-on ainsi se tromper sur l’appréciation de la récolte ?

Voilà qui me tourmenta pendant toutes ces – courtes – vendanges.

En cette veille d’anniversaire (pour moi 😉 et de Noël, pour vous, je pense avoir trouvé une idée de réponse que j’ai décidé de soumettre à votre sagacité.

En seconde seconde (j’ai ai fait plus ou moins trois, parents, ne désespérez pas de vos enfants ;-), un de mes profs de math m’a enfin intéressé à la chose, me montrant que les mathématiques permettaient de comprendre tant de choses pratiques du monde qui m’entourait. Il serait trop long de le remercier ici, mais il a gravé dans ma caboche, entre autre, la formule du volume de la sphère, que je vais graver, à mon tour, dans la votre, en vous révélant que la surface de la sphère est égale à :

4 tiers de π r3, qu’elle soit en fer ou qu’elle soit en bois…

C’est simple, c’est mémotechnique et allez savoir pourquoi, ce doit être la seule formule de math qu’il me reste en mémoire…

Il ne m’avait donné aucun moyen mnémotechnique pour la surface, qui est en fait de 4 x pi x rayon au carré.

(MERCI à justine qui m’a remis tout ça dans l’ordre… J’ai la grippe et ce billet traînait depuis trop longtemps dans ma tête limitée 😉

Désolé pour les formules, je n’ai aucune idée de comment on arrive à écrire correctement des formules mathématiques sur un blog…

De toute façon, Eureka, les amis ! Bien que ce ne soit pas, à première vue, très logique, le volume de la sphère suit cette règle.

En deux mots, si son diamètre est par exemple divisé par deux, son volume, en revanche, est divisé par 8 (merci Justine, encore), très à la louche, bien sûr.

Et ça marche dans l’autre sens, bien sûr.

Pendant les vendanges, j’ai pris quelques baies sur une grappe et je les ai mises sur ma douce main, pour illustrer ce futur billet (qui est clair, enfin j’espère…)

On voit bien que l’esprit humain se dit : si deux fois plus petit, deux fois moins de récolte… Bien non.

C’est deux fois plus petit, 8 fois moins de récolte…

Si la surface de la sphère est proportionnelle au carré de son rayon, le volume, lui, est proportionnel au CUBE de son rayon.

Mais c’est bien sûr ! Quand on y pense fort, cela devient logique, parce que chaque point de la surface s’avance vers le centre… Bon, je vous dis ça, mais c’est un peu comme les intérêts composés, hein, c’est pas naturel, même si c’est, dixit

Je sais pas vous, mais, moi, bête vigneron que je suis, je n’avais pas compris cela et personne ne me l’avait expliqué…

Cela explique aussi pourquoi, si on veut gagner en concentration, il faut avant tout faire diminuer agronomiquement la taille des baies et non diminuer leur nombre…

Je laisse bien sûr les nombreux professeurs de mathématiques qui lisent de blog compléter, confirmer ou infirmer mon propos.

On voit bien, sur certaines grappes, combien le diamètre peut varier et donc, le volume de vin obtenu encore plus.

Un billet de Noël ? Bof, hein. Va falloir que je trouve mieux 😉

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