Faire entrer l’homme noir dans l’histoire (du vin)


 

C’est avec une immense fierté que je vous annonce le démarrage de notre nouveau projet destiné à faire, enfin, entrer l’homme noir dans le monde du vin.

Amateurs, professionnels, vous l’avez tous remarqué : dans le monde du vin, l’homme noir est absent. Pas de vigneron. Pas de sommelier. Pas de caviste. Ni en France, ni en Europe, ni même aux USA où les Afro-Américains eux même semblent exclus de notre monde. Pourquoi alors que les femmes, désormais, ont toute leur place, comme le prouve chaque jour Sandrine Goeyvaerts, grande militante de la place des minorités dans le vin, qui lutte chaque jour pour que le droit des femmes à avoir du goût soit reconnu ! Respect et humilité à toi, Sand !

Est-ce un racisme rampant ? Est-ce un oubli, un hasard de l’histoire ? Un plafond de verre ? Mon propos n’est pas et ne sera jamais de poser la question, mais bel et bien de m’employer à changer un état de fait qui me semblait aussi incompréhensible qu’insupportable – et, surtout ridicule – dès lors que l’on annonce l’entrée de l’Afrique dans le monde de la consommation, continent où l’on attend plus de 500 millions de nouveaux consommateurs de vin dans les trente prochaines années !

Est-il besoin de rappeler l’enjeu ? La taille du continent, peut-être, ne vous est pas familière : dans la carte de l’Afrique, en réalité, alors que nos cartes sont totalement biaisées par la projection de Mercator qui avantage l’Europe depuis le XVIème siècle , on peut faire entrer, à l’échelle, toutes les grandes puissances en km2 dans l’Afrique (sauf la Russie). Vous ne me croyez pas ? Regardez ICI.


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Tous ceux qui on voyagé en Afrique, savent que nos amis Africains, nos frères, en tout cas toute la partie chrétienne du continent, ne sont pas les derniers à chanter et à danser l’amour du bon vin. Comment imaginer alors que l’homme noir n’ait pas, enfin, la place qui lui revient dans le monde du vin ?

C’est donc le moment d’annoncer le nouveau projet qui va désormais m’occuper dans les années futures : la création d’une école de viticulture et de sommellerie destinée à combler cette injustice. Uniquement réservée aux hommes noirs et, dans un second temps, métis, elle sera dirigée par mon ami et grand sommelier Jérôme Aké-Béda, d’origine ivoirienne et meilleur sommelier de Suisse. Je serais d’ailleurs chez lui le 2 juin, à l’auberge de l’Onde, pour fixer les derniers détails de la chose (on peut réserver dès maintenant…)

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C’est au Château de Jau, en Roussillon, que la fondation BWU (Black & Wine University) va prendre ses quartiers, après avoir entièrement refait le château, qu’elle vient de racheter, afin d’y créer un internat destiné aux élèves, un restaurant et un hôtel d’application.

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On y enseignera la culture de la vigne, la vinification et bien sûr l’œnologie, le service des vins et la gestion de cave. Un département commerce, sous l’égide de la Fondation Pierre Castel pour le développement du vin en Afrique sera créé en parallèle afin de développer les formations de caviste, négoce et embouteillage. La partie communication, graphique et réseaux sociaux sera animé par Vincent Pousson himsef !

Le château continuera à produire du vin, mais sous le nom de Domaine de l’Éléphant récemment racheté lui aussi, l’éléphant étant l’animal totem du visionnaire, bienfaiteur, homme de paix et mécène du projet, Denis Sassou N’Guesso, le grand président du Congo dont la réélection, la semaine dernière, à une écrasante majorité, signe le démarrage du projet.

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C’est en effet ce grand homme qui a fait don de 50 millions d’euros (en espèces afin de garantir la pérennité de l’école pendant les vingt premières années. La structure juridique, association à but non lucratif sera à même de recevoir les dons de toutes les entreprises qui voudront soutenir le projet, Total et Areva en tête, mais soyons certains que bien d’autres les suivront.

D’ores et déjà, un projet de crowfunding est en train d’être monté, mais nous accueillons les dons sur le compte en banque de l’association, basé aux Seychelles, RIB sur simple demande.

Vive le vin, Vive l’Afrique, en Avant !

4 commentaires

  • Roger Nesti
    01/04/2016 at 9:16 am

    Bravo Hervé, j’y ai cru pendant toute la lecture du texte !!!
    Amitiés,
    Roger

  • Agns C
    02/04/2016 at 6:37 am

    Bonjour Hervé, Ben moi d’abord, j’ai été interloquée dès le titre, puis effarée dès le 2e paragraphe…. puis abasourdie puis consternée..
    Puis j’ai souri. Puis je me suis demandée, y ‘a t’il un embrouillamini entre M’sieur Bizeul et la Pinardothèque????
    Belle journée à vous
    Agnès

  • ZORN
    05/04/2016 at 9:35 pm

    aux Seychelles???Lol c’est un poisson d’avril????

  • Regis
    14/06/2016 at 12:24 pm

    ça m’agace beaucoup, car j’ai vraiment marché. Jusqu’au 50 M€ en liquide et le bienfaiteur du Congo, là je me suis dit que j’allais verser ce soir toutes mes bouteilles du Clos des fées dans l’évier, je l’ai échappé belle! 🙂
    Bravo pour le texte, en tous les cas, le plus inquiétant est qu’on puisse le prendre au premier degré, c’est assez salutaire d’en prendre conscience.

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