Vendanges 2021 – Jour 13 – Accueillir les enseignements


Je sais, on n’intègre dit-on vraiment les leçons que des erreurs que l’on fait soi-même. Mais voilà, la vie est trop courte pour arriver à faire toutes les conneries du monde, alors, il est bon d’essayer d’apprendre de celles des autres. Enfin, c’est ma philosophie de comptoir à moi.

Dimanche matin, ne voilà pas que je tombe sur une formidable interview du grand Zlatan dans l’Équipe. Voilà vous hoquetez, je le sais… Hervé lit l’Équipe ? Il suit le foot ? Nooonnnn ? C’est ma vie privée, comme dit Zlatan, ceci ne nous concerne pas ! Allez, j’avoue : mon opérateur téléphone m’a offert l’abonnement, je reçois le sommaire tous les jours et, parfois, attiré par une accroche, je mets mon doigt dans le pot de confiture, footballistique et autres. Zlatan, donc, nous fait du Zlatan et, sans doute encore un peu maladou, je bois ses paroles. Surtout, je tiens un billet, des fois qu’il pleuvrait encore et qu’on serait bloqué. Et oui, il pleut, on va rester à la cave.

Alors, Zlatan, celui qui «arrivé comme un roi, est parti comme une légende du PSG…», quel rapport ? Je vous passe qu’il se trouve «normal», «qu’on est tous les mêmes dans le fond», etc. Faut bien démarrer les interviews. Après, ça commence à croustiller…

Certains le trouvent arrogant ou prétentieux ? « Une personne intelligente dirait «confiant». Voilà ! Dans la bouche de Zlatan, ma pensée, merveilleusement résumée ! Je suis juste confiant. Enfin, je veux le croire parce qu’au fond de moi, bien sur, à chaque décision, je doute. Mais confiant dans mon terroir, oui, je le suis.

Zlatan, vous voulez être aimé de tous, désormais ? «Non. Je n’ai pas besoin d’être aimé. Je veux que les gens soient justes et apprécient ce que je fais si je le fais bien. Dans la vrai vie, pas du fake». Whaou, je t’aime Zlatan ! On est soulmate, maintenant, c’est sûr !

La politique ? «La politique divise, le foot réunit. Nous, les footballeurs, on diffuse de l’amour et de la joie». Le vin aussi, Zlatan, si tu savais ! Je mets Zlatan sur la liste des personnes à inviter dans mon «diner idéal». Je lui ferai du Gravlax, ma grande spécialité.

Bon, je suis guéri, ça se confirme. Du coup, ça pulse. Les jeux sont faits, j’ai fait des choix et il faut désormais les assumer : on va tenter de rentrer les dernières Syrah avant qu’elles ne se dégradent et l’essentiel sera fait. Étonnant parce qu’on n’est apparement pas tous du même avis vu le nombre de Syrah ici pas vendangées, certains pensent encore qu’ils peuvent avoir plus. Je n’oublie jamais que le mieux est l’ennemi du bien et que vendanger trop mûr, un raisin n’a aucune chance de faire un vin qui résiste au temps;

Encore une bonne dizaine d’hectares quand même, mais avec l’équipe, en trois jours cela sera réglé, voire en deux si on doit accélérer : les meilleurs Grenache, les grands Carignan – à tomber cette année – et les Mourvèdre que c’est-que-quand on les aura dans la cave qu’on pourra avoir la vrai idée du potentiel final du millésime (peu mais vraiment très bon va être à mon avis le mantra de l’année ici). Et puis le Merlot, le Cabernet-Franc, le Tempranillo. Mais là, clairement, faut attendre.

Donc, on ne va pas se quitter tout de suite. Mais il y aura des trous à ce blog et ça m’étonnerait que je trouve toujours le niveau de Zlatan pour meubler. D’ailleurs, on l’a bien vu hier soir à Bruges…

Entre deux averses, on savoure la lumière et la douceur de septembre, si raffinées ici. Et on prend le temps de chercher les animaux magiques cachés dans les vieux ceps de vignes…

Un peu de quora va bien à cette époque de l’année…

Ce que j’écoute pendant les vendanges, mais pas chaque jour.

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