Vendanges 2023 – Jour J+23 – Être dans l’attente


L’impatience. Que de tours ce défaut ne m’aura t’il pas joué au fil de ma vie… Et voilà que j’attends depuis plus d’une semaine. Patiemment, en me posant question après question, sachant que je n’aurai jamais les réponses.

La nature est totalement déréglée. Samedi, on annonce 34° ici, dix degrés au dessus des normales saisonnières. Un temps de juillet. Au Mas Farines, une herbe de printemps a envahi le plantier. On dirait un golf…

Mas Farine

C’est un mélange détonnant de diplotaxis, de chenopode fétide et d’une amaranthe blanche, extrêmement vivace qui monte à 40 cm en quelques jours et qu’il faudra arracher à la main. Elle est arrivée dans l’Aude en 1888 et a colonisé la France, depuis l’Amérique du Nord

Il nous reste 6 hectares à vendanger. Enfin, un peu moins parce qu’on a fait la dernière petite Syrah ce matin. Reste un peu de Grenache et bien sûr les Mourvèdre.

Les degrés ne montent pas, chez nous et chez les autres. La vigne, boostée par le peu d’eau qu’elle a reçue et par les entrées maritimes qui mouillent les feuilles le matin, ne sait plus sur quel pied danser.

Les vignes ont perdu le nord, c’est clair. Doivent-elles lâcher prise et commencer à mettre en réserve ? Se remettre à pousser, pour celles qui étaient nanifiées ? Se mettre à développer de nouvelles feuilles voire, m’a t’on rapporté, de… nouveaux raisins. La voilà sans doute abusée par l’incroyable été indien qui s’annonce. Samedi, je songe à aller prendre un dernier bain de mer…

On est passé partout, cep par cep. Un peu d’effeuillage, au millimètre, feuille par feuille. Examen de chaque grappes, vendange de tout ce qui était discutable, trop sec, trop mûr, trop rose, trop gros, les paquets, des morceaux de grappes, des grains, parfois, comme pour le raisin de table. Bref, le reste est grand cru.

Ca semble avoir été un bonne décision. Nous verrons.

On va attendre, le travail ne manque pas.

Ce que j’écoute, au quotidien, au jour le jour mais pas tous les jours…

This is my blues, when the nights is cold an lonely time…

La citation du jour, mais pas tous les jours…

« Pourquoi les justes souffrent-ils ? » Job 4:7-9 (enfin, je résume, avec l’aide de l’Abbé Loisy)

Pour vous, C & H, amis fidèles d’entre les fidèles

Un commentaire

  • Cyril
    01/10/2023 at 7:38 pm

    Rien a voir mais recette testée et approuvée par les amis. Bon juste les feuilles de figuiers à Nantes, c’est pas simple mais on finit par trouver, pour autant je ne suis pas certain qu’elles embaument autant que celles du sud. Merci (la bouche pleine)

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