Vendanges 2018 – Jour 24 – Concours de beauté


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La journée commence. Hop, j’attrape au vol un magnifique Altocumulus Lenticularis, qui flotte, tel un vaisseau spatial, au dessus de la vallée. Cadeau pour moi. Cadea pour vous.

Ils se forment toujours près des montagnes, le vent emportant des couches d’air humide en altitude. Ce sont mes préférés. Les plus beaux. Ils excitent mon imagination, ressemblant parfois à des animaux monstrueux.

Il fait froid, mais moins qu’hier. Le temps change à nouveau, les nuits sont fraîches mais revoilà apparemment l’été indien, au moins jusqu’à dimanche.

Il est temps de rentrer les Carignan «Clos des Fées». Ce sont, bon an mal an, toujours les mêmes avec, en tête, la parcelle dite du «Bac». Sur les versants ouest de la montagne, ces parcelles ne sont touchées par le soleil que vers 9h, voire 10h, voire 11 heures en décembre, au fur et à mesure que l’inclinaison du soleil change.

 

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Terroir froid, tardif, cépage de troisième génération, un peu court noué sur le bas de parcelle, récepé avec amour depuis vingt ans, cette année, il est au top. Il est encore labouré au cheval. J’aimerais en faire plus, mais, honnêtement, question de budget, c’est compliqué… Sur l’appareil photo, tient, j’ai découvert un filtre sympa, ça rend l’image un peu mystérieuse…

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On a peu à peu coupé les souches qui semblaient vouloir jouer au haricot magique. Elles dépassaient parfois 1,80M. Puis, au fil des ans, on a fait repartir des sarments depuis le pied, en protégeant les pampres quand elles poussaient au bon endroit sur le pied. On y est presque, un peu comme on aurait fait une taille de formation, mais certaines souches ont des raisins à deux étages différents, le tout attaché à un échalas. Original. Efficace, apparement, quand on goûte les baies. On a bien fait de la sauver, de s’accrocher.

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Bon, je sais, je me la pète un peu avec mes photos de raisin… Disons qu’on s’est levé un cul comme ça cette année, alors, on en est fier. D’autant que la charge est excellente pour une vieille vigne. De toute façon, on joue la concentration, là; la garde, le soyeux, les tanins, pas la dilution ou le croquant du fruit frais. Ca parait pas, mais sur 80 ares, si on sort 2500 kilo, 2700 maximum, ce sera vraiment bien cette année. Divisé par 140, vous avez les litres… 20 hl, si tout va bien. Et sans doute moins.

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Etrangement, cette année, peu de feuillage qui change de couleur, pas vraiment de «queue rouge» sur les rafles, signe typique de maturité. Mais la pulpe est colorée, les pépins bien aoûtés, la pellicule se détache, c’est parfait. Je sors le macro pour la première fois de la saison, pour immortaliser la belle.

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La grappe d’à côté veut elle aussi être sur la photo, pour montrer la feuille qui l’accompagne, dont les couleurs somptueuses sont une thérapie…

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Un commentaire

  • Roland Marchetti
    05/10/2018 at 2:00 pm

    C’est la beauté vraie ,
    Sauvage naturelle, sans fard .Hervé mon Ami tu sais la découvrir. ..car tu la cherches ,tu sais la sublimer ,dans le ciel sur un cep..car tu es un poète. Et pour moi vive le Carignan ,j’aime le retrouver tout au fond de mon verre ..j’espère que sur les 2500 kgs
    Il y en aura un peu pour moi.

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