Journée BAT

Dans une vie de vigneron, il y a des trucs qu’on aime bien faire et d’autres moins.
Personne n’aime faire sa DRM ou sa déclaration de Surface, qui sont indiscutablement au panthéon des trucs pénibles. Ça fait l’unanimité. Enfin, je pense.

Après, c’est super personnel. Moi, un des trucs que j’aime le moins, c’est passer les commandes de matières sèches. Bouteilles, cartons, capsules, caisses, étiquettes, il faut négocier comme des chiffonniers, menacer, séduire, avec en permanence l’angoisse de se tromper. L’année dernière, je me suis gouré sur mon petit tableur et les caisses bois n’ont pas été divisées. J’ai donc commandé 6 fois trop de caisses de six petite Sibérie, 3 fois trop de caisses de trois. J’ai du stock pour un moment Chaque année, j’ai beau relire, recalculer, demander à quelqu’un de regarder derrière mon épaule, y’a toujours une erreur. Un truc qui va manquer. Un truc en trop. Une facturation pas adéquate. Et bien sûr plein de commandes non conformes qu’il faut vérifier soigneusement puis renvoyer. Je déteste ça. Mais bon, il faut bien le faire. C’est le genre de métier où l’idée de se faire porter pâle n’existe pas…

Bon, je suis en plein dedans, je cherche des trucs à faire plus agréables pour éviter de m’y mettre… Vous faites ça, aussi ? Ah, me voilà rassuré 

Bon, un truc sympa, c’est le BAT du deuxième millésime de notre petite cuvée de Cabernet Franc, « un Faune avec son Fifre sous les oliviers sauvages ». L’étiquette va changer chaque année, le Faune vieilir avec moi, qui sait, peut-être à ma place 

En avant première, voilà la deuxième d’une série que j’espère longue et délicieuse…