Asia tour 2015 – Day 4 – Avancer, toujours


Mauvaise nuit. Couché tard, très tard, je DOIS me lever. J’ai 45 mn, le temps, limite, de tenter un sauna et surtout un bain glacé revigorant, au cinquième étage de l’hôtel. Je pensais dormir, ce ne fut pas le cas. Je vais bien sûr me faire à l’heure locale, mais ce sera, j’en ai peur, quand il faudra repartir. Ouh, c’est froid mais c’est bon. Plus je vieillis, plus j’aime l’eau froide. On s’en fout un peu, je sais.

Un peu vaseux, nous entamons le road trip quotidien. Caviste, charmant, dans un quartier résidentiel, qui aime le vin et nous reçoit avec beaucoup de bienveillance. Merci. Je me courbe, avec beaucoup de plaisir. Dans sa cave, on passe de vieilles chansons du début du siècle, françaises, bien sûr, ça met une vraie ambiance. Je flâne, admirant une vraie sélection, des vrais goûts personnels, des classiques bien pensés, des vins qu’il choisit non pour son seul plaisir, je le sens bien, mais pour celui de ses clients. Un caviste, quoi, contrairement à certains, ailleurs, qui ne veulent pas donner du plaisir mais avoir raison. Mal du siècle. En sortant, une petite salade de fruit au 7eleven du coin me console de ne pas avoir pris de petit déjeuner. Si je mange le matin, en plus, vu le rythme des déjeuners/diners, je ne vais plus marcher en rentrant, mais rouler… Dur métier où l’on passe son temps à boire et à manger, car, bien sûr, à chaque dégustation, il me faut goûter avec le client potentiel. Et il n’y a pas toujours de quoi cracher. C’est le job… Heureusement que j’aime les vins que je fais…

Photo ? Bien sûr photo ! Voilà un caviste que j’irais volontiers visiter si je vivais à Tokyo. Quand je vivrai à Tokyo ? Next Life. Merci Natto, qui est le pote d’Alain Brumont (les amis de mes amis…) !

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Taxi, 10 minutes. C’est le moment « I believe I can fly » de tout voyage intense en Asie. On profite des moindres instants pour faire des micro siestes, n’importe où, même 3 minutes. On plane, la voiture avance. Tiens j’ai cru voir le palais impérial. C’était bien le palais impérial. Je passerai bien voir l’empereur, sa femme et le petit prince, mais le devoir m’appelle…

Super déjeuner dégustation au «Lyon», chez un ami d’Éric qui nous reçoit comme si nous avions élevé les cochons du fromage de tête ensemble. Bistrot lyonnais, temps magnifique, ciel bleu et fond de l’air frais, on se croirait un beau jour de novembre à Vingrau. Pâté en croute et steak-frites, parfait avec les Sorcières, nous en convenons. C’est plutôt un beau faux filet, un peu waygu sur les bords, parfaitement poêlé. Notre hôte a déjà la Chique au verre et en est très content. La Chique, c’est une extrémité du chausse-pied bien pratique. A l’autre extrémité, il y a la petite Sibérie, pour rentrer dans d’autres chaussures restaurants. J’aime les deux, c’est normal, Docteur, d’aimer tous ses enfants ? Tiens, si on faisait une photo pour une fois ! Quelle bonne idée ! Je me mets à super aimer le concept, je vais faire des photos avec tout le monde en rentrant ! On est chaud. Manque que mon pote Yvan dans un voyage comme ça. Yvan, faut que qu’on reparte…

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On continue le périple, je vais pas tout vous montrer, hein, faut pas exagérer. Vous allez vous lasser. Mais Tastumi, oui, quand même. C’est un couloir, huit places et un comptoir, ça me rappelle furieusement le Gourmet’s… On y vient manger des abats et la spécialité du chef sont les tripes si j’ai tout compris. Tiens, dommage qu’on ait bien mangé, j’aurai bien goûté les tripes à la Japonaise. Ca fait chic dans un CV gastronomique, faut le dire, d’avoir mangé des Tripes à Tokyo. C’est mon coté OSS117 du vin. Les plus jeunes peuvent pas comprendre… «Tripes à Tokyo», Ta-Ta !. Goûtons les vins, si vous le voulez bien, et, finalement, une vérité s’impose : je ne comprends rien au Japon et j’adore ça. On croit vendre des petits vins ? On vend du Faune. On pense que c’est un grand vin qu’il vous faut, et c’est Modeste qu’on préfère. Je les aime tous, ne vous en faites surtout pas. Je l’ai déjà dit, non ?

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Je vous ai déjà dit qu’Éric était un guerrier ? Et bien c’est vrai. «On en fait un autre, allez, tu n’as pas vraiment besoin de passer à l’hôtel, hein, Hervé, t’iras diner comme ça ». Euh ? Suant et puant ? Non, s’il te plait. Mais bon, nous voilà dans une rue bizarre, dans un quartier bizarre, dans un restaurant bizarre, minuscule encore, sur trois étages, où je ne comprends rien à la formule qui semble française et traditionnelle. Super gentil, Kao parle bien français et a une super carte de vins. Il adore le Clos des Fées, totalement inattendu et en commande une caisse, que je me demande bien où il va la mettre tant le restaurant est petit… L’année prochaine, sur la plage, avec Éric et tous ses potes japonais, à Perpignan ?L’idée est lancée. Photo ? On va se calmer, hein, ça prend un temps fou de mettre tout ça en ligne…

En sortant, juste en face, mon ange gardien a déposé un évident message à mon intention. Merci, j’apprécie le compliment, si vrai. Et pas question de changer.

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On rentre vite fait. Je sais plus vraiment où je suis, perdu entre Minato et Meguro. Shibuya, je crois. J’essaie de jeter un œil sur les magasins pour trouver un cadeau pour les enfants, mais pas boutique de sport ni de T-shirt Zelda à l’horizon, de ce point de vue là, mon voyage au Japon est un échec et je vais faire des déçus. Et Me…. Plus le temps, il faut rentrer. Douche et chemise propre en dix minutes chrono, diner chez Ryuzu, célèbre deux * local.

Demain, le récit ? Oui, demain, si tout va bien.

2 commentaires

  • Francois Renault-Mihara
    06/11/2015 at 12:44 am

    Cher Hervé,

    la deception de ne pas vous croiser cette fois est compensée en partie par ces billets. J’aime beaucoup aussi la cave de la petite Maison et Lyon, deux endroits particulièrement bienveillants. Vous connaissez Icaro à Nakameguro ?
    Bonne fin de séjour.

    • Hervé Bizeul
      06/11/2015 at 6:29 am

      Bonjour François, triste de ne pas vous avoir croisé, vous et votre épouse. Oui, le « particulièrement bienveillant » est parfait…

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