Vendanges 2016 – Jour J plus 11 – Se méfier des œufs


Bon, on est loin d’avoir terminé et les vers de la grappe se rappellent à notre bon souvenir. Revoilà les fameuses «tordeuses de la grappe» dont la troisième génération est en train de se préparer à éclore, et pas que chez nous…

J’ai essayé de vous faire une photo en gros plan, pour bien comprendre. Si la première et la deuxième génération sont pénibles, la troisième est une horreur. Ce petit point blanc, qui brille au soleil, va bientôt donner naissance à une petite larve qui va rejoindre la surface de la grappe, perçant les raisins, vidant les baies, encourageant le développement de la pourriture grise, le fameux botrytis mais aussi et surtout chez nous de la pourriture acide : le jus de raisin, au contact de l’oxygène, se transforme peu à peu en vinaigre.

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Il faut avoir de bons yeux ou faire des photos en macro. Je vais acheter un objectif pour ça, parce que c’est vraiment intéressant, en fait d’avoir des gros plans sur les raisins. Comme ma vue ne s’améliore pas, ça va être vraiment utile.

En fait, l’insecte est vraiment traître. Si on ne repère pas les œufs, c’est souvent sur la partie arrière de la grappe qu’ils éclosent. On ne voit pas grand chose mais, quand on touche la grappes côté cep, on a les mains rougies. Fort degré, volatile à l’encuvage, rien de bon. En faisant les maturités, chaque grain est observé à la louve et, mathématiquement, on sait combien de temps il reste avant l’éclosion : l’œuf se teinte de jaune ou de noir, le cycle dure en général 12 à 14 jours.

Quand à savoir pourquoi sur certains secteurs il y en a et d’autre pas, et que cela change chaque année, bien malin qui peut le dire. Bon, voilà, j’ai reçu mon objectif. Miracle amazonien ! On voit que sur ce grenache noir de compétition, le lendemain, aucune ponte. Alors qu’on est sur un parcelle qui avait été détruite par le Drozophilia Suzuki en 2014.

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Super objectif,  je mitraille à bout portant.

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Sur une parcelle de Grenache Noir très précoce, que nous avions encore un peu négligée cette année et donc récoltée trop tard, on récupère cinq ou six cagettes de raisins typiques d’une vendange trop tardive. On a pas encore le goût «Corinthe», de raisin secs, délicieux, juste un fruit trop mûr, un goût de cuit sans intérêt. Bon, il y en a pas lourd, on le met dans une cuve de grenache pas trop mûr, sans trop de risques. Dommage que je ne fasse pas de vins doux naturels. On commence à fatiguer.

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