Une semaine douce-amère


Bon, je m’aperçois avec effroi que cela fait plus de sept jours que je n’ai rien écrit sur ce blog. Plusieurs raisons à cela.

D’abord et avant tout, la première des raisons, c’est que de remuer pendant 6 ou 7 heures des comportes de 70 litres et écrire sont deux choses totalement incompatibles… Le soir, on avale ses pâtes, on se douche, on se détend le dos cinq minutes et puis plouf, le marchand de sable vous emmène en 1/4 de seconde dans un sommeil réparateur, souvent ponctué de rêves démentiels. Cette nuit, par exemple, j’ai rêvé que je visitais Château Cheval Blanc et qu’on me faisait goûter un fond de bouteille de 1961. Où vais-je chercher tout cela…

La deuxième est que cette semaine est définitivement notre grosse semaine de vendanges. Pour faire simple, disons que vendredi, nous avions rentré à peu près 20 % de la récolte alors que vendredi prochain, nous en aurons, si tout va bien, encuvé 80 %. Donc, on ne chôme pas en ce moment, au Clos des Fées. Énervement, stress, angoisse, la cave est une sorte de grosse fourmilière affolée, où tout le monde s’agite, deux équipes de « fourmis » apportant régulièrement à coup de camions frigo leur butin vers la Reine (c’est moi, la Reine)… :)))

La troisième est que ce blog n’est pas un blog de vendanges. Je trouve ça tout à fait génial, ces domaines qui, au jour le jour, vous indiquent, photos de tracteurs et de raisins à l’appui, « on a rentré tel cépage » ; ou « telle parcelle était magnifique »… ne comptez pas sur moi pour tenir ce genre de journal au quotidien. Qui sait, un jour ou l’autre, j’engagerai peut-être un journaliste pour écrire ce genre de trucs! La boucle sera alors bouclée.

La quatrième est que… disons qu’alors que samedi, le temps, le monde, les choses tournaient rond, tout s’est un peu écroulé suite à quelques problèmes personnels. Bon, il n’y a pas mort d’homme, je vous rassure, et la terre va continuer de tourner, mais ce blog n’étant pas à proprement parlé un journal intime, ce que j’aurais écrit entre samedi et aujourd’hui aurait été sans nul doute empreint d’un pessimisme et d’une tristesse qui n’ont pas leur place ici, surtout alors que nous somme en train de rentrer des raisins magnifiques. Le travail permet d’oublier les douleurs de toute sortes (où du moins d’arriver à vivre avec).

Donc, au travail.

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