Vous aimez la nature ?

Moi aussi. Mais c’est loin d’être le cas de tout le monde.

Depuis longtemps, je voulais faire le tour des parcelles du Clos des Fées pour nettoyer une bonne fois pour toutes les bois et les champs des tas d’immondices qui, à chaque vision, me mettaient hors de moi.

Voilà, c’est fait. Trois jours de travail pour retirer une bonne dizaine de tas de ce genre :

Au hit parade des déchets, citons les canettes de bière, les bidons vides de produits phyto, les boîtes de pâté.

Après, c’est un inventaire à la Prévert, qui inclue de vieilles banquettes de voiture, des poussettes d’enfant, des pots de chambre, des lits en métal rouillé et bien sûr, de magnifiques sacs de supermarchés plein de détritus divers. Tout ça au fond des bois, à se demander pourquoi certaines personnes dépensent une telle énergie à disséminer leurs détritus…

Ah, n’oublions pas les centaines de cartouches vides, que les chasseurs ne ramassent jamais et laissent rouiller dans les parcelles. Mon amie Sophie Armenier me disait samedi qu’à Châteauneuf du Pape, c’était pire et que des vignes des bords de route, sa sœur ramenait régulièrement un bon sac poubelle de cochonneries jetées des voitures.

La conscience écologique progresse, mais un peu trop doucement à mon goût.

Bon, c’est pas très ragoutant, mais c’est aussi ça, le quotidien d’un vigneron.