Anniversaire
Et oui, le premier billet de ce blog a… un an.
Je ne pensais pas, à dire vrai, arriver à tenir la distance. Mais je pense avoir réussi à ne pas ni me sentir obligé d’écrire n’importe quoi pour faire du remplisssage, ni à abandonner mon franc parlé. J’espère avoir réussi à vous intéressé, un peu, à vous transmettre ma passion, beaucoup, à vous avoir donné une autre vision de la vie d’un vigneron au début des années 2000.
Puisqu’on est en à l’heure des bilans, je voulais vous dire que je m’interroge souvent sur deux choses :
• D’une part quelle sera la vision de ceux qui viendrons après nous. Je suis plongé à l’heure actuelle dans un livre en deux gros volumes sur l’histoire de Château Latour et je me demande souvent qu’elle serait ma réaction si, à l’époque, le régisseur du château avait tenu son blog, par exemple entre 1880 et 1900. A la louche, en vingt ans, il a vu arriver l’oïdium, le phylloxéra, le mildiou, la pyrale, l’antrachnose, les cochylis, l’eudémis et j’en oublie. Le récit de sa lutte, de ses défaites ou de ses victoires, des millésimes « sauvés » ou « sacrifiés » comme 1915 ou le peu de vin produit a été distribué au personnel, tout cela disponible d’un seul clic, qu’elle formidable source d’information cela serait…
• De même, je pense souvent à mon fils, Gaspard, 3 ans, fasciné depuis 3 jours par son « chariot élevateur » en Lego qui lui permet de déplacer « des palettes » toute la journée ;-). Que pensera t’il, un jour, de ce blog ? Cela lui donnera t’il une autre image de son père ? de sa vision du vin ? De l’évolution du domaine ? Des saisons, des millésimes, des pratiques vigneronnes et œnologiques ? Quelle sera sa réaction si, un jour, il lit ces lignes ?
Bon, trêve de philosophie de comptoir et de mélancolie d’historien à la petite semaine ! Pour fêter ça, je me propose d’ouvrir les commentaires. Je regrette de ne pouvoir le faire le reste du temps et beaucoup de lecteurs me l’on d’ailleurs, à juste titre, reproché. Mais je n’ai pas le temps de tout filtrer ni surtout de débattre. Je préfére garder du temps pour tenter d’alimenter ce blog le plus régulièrement possible. Ce en quoi, je pense, j’ai tenu mes engagements. Quelques jours donc, à la suite de ce billet, pour réagir, si vous le souhaitez, bien sûr.
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