Toujours trop, jamais assez


Telle est la dure loi qui s’applique au vigneron. Pendant que la Champagne est sous un déluge de pluie et de grêle, nous n’avons pas eu une goutte d’eau depuis bientôt trois mois…

Grâce aux précipitations de l’hiver et aux terroirs argileux, les vieilles vignes, solidement enracinées, trouvent de quoi survivre en profondeur. Dans un paysage minéral ou rien ne semble pouvoir pousser, les vignes sont pourtant vertes et fièrements dressées. Le pouvoir d’adaptation de cette liane a de quoi fasciner.

Pour les plantiers de l’année et ceux de deux ans, c’est une autre histoire. Bien sûr, on peut déjà les laisser à leur destin, mais ce n’est pas dans la tradition de la maison. Déjà bien enraciné grâce aux 4 arrosages de la première année dernière, il leur en faudra bien 2 ou 3 cette année, qui s’annonce très sèche.

Mais ce n’est pas si simple. La terre est tellement dure et desséchée que l’eau glisse dessus et n’irrigue pas la plante. Il faut là encore retrouver les gestes des anciens. À la pioche, il faut ouvrir la terre et creuser une cuvette autour de chaque pied.

On en profite pour arracher les mauvaises herbes poussées au pied et faire tomber les raisins afin de soulager les jeunes plants.

Ensuite, cinq à six litres d’eau, avec la cuve portée du tracteur. C’est la nouvelle passion de Gaspard. Pour la découverte de la pioche, il faudra qu’il attende un peu ;-))

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