Tomates à la Vingraunaise


Vous arrive-t’il parfois, comme moi, d’avoir un coup de foudre pour une recette ?

Le jour d’avant, vous n’aviez pas idée de ce mode de préparation, de ce goût nouveau. Le jour d’après, ce nouveau met fait partie de votre répertoire culinaire, comme si vous mangiez ce plat depuis l’enfance. Comme s’il figurait dans le vieux livre de recettes fait de recopiage laborieux et de collages approximatifs que votre grande mère vous a laissé.

Quelques jours pour mettre la recette bien au point et vous voilà en train de réussir parfaitement ce qu’il faut bien appeler désormais un « classique de votre répertoire ».

Je vous l’avoue, ce genre d’évènement m’arrive très rarement. Bien sûr, de nombreux plats m’attirent ou me fascinent. Mais, le plus souvent, je n’ai pas l’envie (ou les compétences… ;-) de les reproduire. Alors, vous comprenez, quand cela vous tombe dessus, une belle recette comme ça, je me sens obligé de vous en faire profiter.

Cela devrait s’appeler les « Tomates à la Suisse », car j’ai découvert cette recette à mon dernier voyage dans ce beau pays. Ou les « Tomates à la Speth », puisque c’est Robert Speth, notre vieil ami et remarquable cuisinier qui cuisine ces merveilles de goût et de simplicité dans son restaurant de Gstaad. Voire les « Tomates à la Yvan », puisque c’est avec de remarquables langoustines cuisinées par notre ami Yvan que nous les avons dégustées… Mais pour bien marquer ma résolution à m’approprier cette recette, à la promouvoir, à la diffuser, ce sera les « Tomates à la Vingraunaise » ;-))). Cette recette enfantine marque d’ailleurs le début d’une longue série de recettes dites « à la Vingraunaise » ;-)). Qui sait, rêvons un peu, à force d’appropriations successives et non violentes, verra t’on, un jour futur, les rayons culinaires des libraires du monde entier envahies du fameux recueil de cuisine intitulé « La Cuisine Vingraunaise, tradition et modernité » ;-). Puis, l’année suivante, dans la même collection, on pourra découvrir « La Grande cuisine Vingraunaise, secret d’un art de vivre oublié » ;-)). Quelques mois plus tard, enfin, « La nouvelle Cuisine Vingraunaise » ;-) viendra couronner la collection ;-))). On a vu des choses plus bizarres, vous en conviendrez. Et bien moins drôles ;-).

Bon, revenons en à la recette. Je fais vite, je n’ai plus le temps. Un plat qui va au four. 500 g de minuscules tomates « grappes », dites « tomates cocktail », d’environ 2 cm de diamètre. On les perce une fois sur le fond avec une aiguille à brider. On les range en rang d’oignons, la queue sur le dessus, bien serrées dans un plat en terre cuite. Comme ça :

On sale, on poivre, on rajoute 15 cl de vinaigre balsamique, 8 cl d’huile d’olive, on saupoudre avec 50 g de sucre en poudre et on glisse le tout au four, 110 ° environ, pendant deux à trois heures, selon qu’on les aime très confites ou juste fondantes. L’huile, le vinaigre, le jus des tomates qui sort par le petit trou, le sucre, tout cela se mélange et donne un truc tout simplement divin. Je ne sais pas si c’est la vraie recette, mais comme ça, ça marche très bien. (Yvan, si tu veux rectifier ou améliorer, ne te gêne surtout pas ;-)). Avec quelques rougets grillés ou un simple magret de canard bien reposé après cuisson, c’est une petite merveille… Et ça va fichtrement bien avec mes vins, ce qui m’arrange grandement ;-)).

Ca me fait penser qu’il faut que je vous parle de l’acidité dans les vins rouges méditerranéens, au fait. Une autre fois, peut-être.

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