Ardoise magique…


Tour matinal dans quelques parcelles après la grosse pluie de cette nuit.

Après une petite heure dans l’après midi, c’est un bel orage que nous avons eu en début de soirée. Il venait de Catalogne sud et a rempli toutes ses promesses. Enfin! ai-je envie de dire. L’eau semble avoir pénétré en profondeur, apportant une vrai bouffée d’oxygène aux plantiers. Les raisins et les feuilles ont été bien lavés. La garigue, encore sous le choc de cette douche violente, commence à revivre.

Chez moi, aucune angoisse, un vrai soulagement, au contraire, ce qui ne doit pas être le cas de tous. Ceux qui n’avaient pas des raisins dans un état sanitaire parfait vont avoir d’énormes problèmes de pourriture acide, de pourriture grise, voire de mildiou, toujours prompt à se réveiller.

En marchant dans les vignes, je pensais à ma stratégie de vendange qu’il me faut maintenant à nouveau totalement revoir. Même si le temps se remet au beau, nous aurons jusqu’au vendanges des nuits froides, c’est presque certain. La pluie bienfaitrice va aider les quelques pieds un peu chargés à mener à terme la véraison de leur raisins, mais va aussi retarder les maturités phénoliques et diminuer les degrés, ce qui n’est pas pour me déplaire.

Après un début d’année froid et pluvieux, puis une période de canicule, voiçi à nouveau une période fraîche : comme un enfant dessinant sur son ardoise magique puis effaçant tout d’un aller-retour vigoureux, il me faut tout repenser, dans l’esprit comme dans la pratique… Me revoilà dans l’incertitude, incapable de faire le moindre pronostic des caractéristiques du millésime et sur la façon dont je vais l’aborder. J’adore ce métier ;-))

Laisser un commentaire

ABONNEMENT

Recevez les billets du blog dès leur publication. Et rien d'autre.

Archives