Dans l’attente


Mardi calme. Cela faisait longtemps que cela n’était pas arrivé.

Peu de coups de téléphone, pas de visites, cela tombe bien, j’ai décidé de ranger mon bureau.

Étonnant comme l’approche des vendanges peut influer sur le caractère du vigneron. En tous les cas sur le mien. C’est un peu comme si, bientôt, un cycle allait se terminer, une année de travail aboutir. Je sais, je sais, dès que les vendanges auront démarré, je serai sous l’influence d’un nouveau cycle, celui du vin nouveau qui va crier très vite et très fort sa joie de naître et sa volonté d’être (bien…) élevé.

Mais pour l’instant, j’éprouve un besoin irrépressible de ranger, de trier, de jeter. Á la corbeille tous les vieux papiers et trucs inutiles accumulés dans l’année. Un vieux sac « Vinexpo » d’il y a deux ans, des cartes de visite d’un autre temps, une pochette « en cours » égarée sous un tas de papiers (Oups !), une vieille recette de panacotta prise au Québec il y a quatre ans et que je me maudissais d’avoir perdu, des docs de tracteurs et autres matériels que je n’achèterai jamais, la liste serait trop longue. De toute façon, un jour ou l’autre, vous l’avez fait et vous voyez donc parfaitement quel peut être le contenu de ma corbeille ;-)

Ah, la boîte de photos que je cherchais l’autre jour… Un petit coup d’Itunes en mode « Shuffle », et c’est le moment de plonger les mains dans son passé… Des photos d’enfance, d’école, d’armée, de concours, d’amitié et d’amour, toutes m’arrachent un sourire, un moment de nostalgie. Où sont-ils, tous ces hommes et femmes exceptionnels qui ont croisé ma vie ? Qui sait, peut être certains d’entre eux ou d’entre elles lisent-ils se blog ? Qu’ils sachent alors que, cet après-midi, j’ai pensé très fort à eux.

A mon ami Patrick B. avec qui j’ai partagé tant de bouteilles de Champagne et de discussions sur le sens de la vie, trop tôt disparu et dont je retrouve une carte pleine d’amitié et de sentiments vrais, je dédis ces vers d’Omar Khayyam, retrouvés gribouillés au dos d’un bout de papier :

« Si tu veux être heureux, limite tes désirs.
Du bien comme du mal, apprends à t’affranchir.
Mais profite du vin, des belles chevelures…
Qui sait combien de jours il te reste à cueillir ? »

Hervé, nostalgique

P.S. : Grand soleil, ciel bleu cobalt, légère brise, nuits froides, pour l’instant, tout va bien ;-))

P.P.S. : tiens, au fait, j’ai retrouvé la photo de Gilbert Letort. Je la glisse dans le billet où je parlais de lui, ICI. Chose promise…

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