Retenir son souffle…


C’est que ce j’ai fait une bonne partie de la nuit.

Après une semaine éprouvante, épuisante, intense mais fructueuse sur le plan de la qualité des raisins vendangés, je dois vous avouer que la météo d’hier soir m’a fait passer une nuit assez angoissante…

Elle annonçait des remontées pluvieuses très importantes, venues d’Espagne, et nous prédisait entre 80 et 150 millimètres de pluies, souvent violentes, au point que la région était encore une fois en alerte orange. Imaginez mon état… Bon, n’imaginez pas trop non plus car hier soir, j’étais si fatigué que je crois que la maison aurait pu s’écrouler, je ne sais pas si j’aurais eu le courage de sortir de mon lit ;-))

Ceci étant dit, dans la nuit, je me suis quand même réveillé et levé quatre fois, partant en catimini dans la salle de bain, ouvrir la fenêtre et scruter le ciel. Ne voyant rien venir, rassuré sur l’instant j’ai tenté à chaque fois de me rendormir au plus vite, affreusement gêné par une sorte de tendinite à l’épaule gauche, aussi handicapante que douloureuse. Y a-t-il un docteur amateur de vin qui lit ce blog ? Est-ce grave, Docteur ? Pouvez-vous me faire un petit diagnostic par webcam interposée ? ;-)). Pour moi, de toute façon, les comportes et le pigeage, c’est fini cette année.

Le seul avantage que je vois à ces réveils successifs, c’est de pouvoir se souvenir de ses rêves. La plupart du temps, pendant les vendanges, on rêve… de vendanges. Dans son sommeil, on continue à vider des cagettes, à trier sur le tapis ou à couper du raisin. Rien de bien excitant. Cette nuit, au fait, en y pensant cela me revient, je me souviens très bien que j’étais, en rêve, en train d’étaler une immense pâte feuilletée, couleur épinard donc étrangement très verte. Je faisais ça avec un grand rouleau en bois, très soigneusement, très lentement, pour en « foncer » un gigantesque moule à tarte de plus d’un mètre de diamètre ! Les mystères de l’inconscient, quand même… Bon, je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout cela au lieu de vous parler des vendanges, de vous mettre en ligne de belles photos ou de faire l’auto-promotion constante et intensive du millésime et de mes vins, comme le font certains. Passons.

Bon, en définitive, on a donc pas eu de pluie du tout, si ce n’est peut-être quelques ondées ce matin sur la zone du Mas Farine, où mûri lentement mais sûrement un de nos plus beaux Grenache Noir. Ceci dit, en descendant ce matin superviser les remontages des cuves de Walden à Rivesaltes, je suis passé voir la dernière parcelle Walden dans la plaine, un Cabernet-Sauvignon magnifique qui, en revanche, baignait littéralement dans l’eau, la visite s’effectuant de plus sous une pluie battante et dans un sol spongieux. Bon, on le ramasse cette semaine, il y a juste quelques baies qui commencent à lâcher, donc, rien de grave. C’est je pense la dernière parcelle à 10 km à la ronde, tout le monde dans le secteur ayant terminé depuis 1 à 2 semaines.

En revanche, à Vingrau, à 20 km à peine à vol d’oiseau, pas une goutte malgré un ciel noir, menaçant, bas et un brouillard à couper un couteau sur la zone de Génégals. Apparemment, la pluie a longé la côte pour aller se fracasser sur une partie du Languedoc et de la Provence. On l’a échappé belle et la météo resplendissante de la semaine prochaine (grand soleil jusqu’au dimanche, tramontane à 90 km/h) risque de nous récompenser d’avoir pris le risque d’attendre.

Voilà les dernières nouvelles, j’essaierai d’en donner un peu plus la semaine prochaine où nous avons encore du pain sur la planche. Au fait, demain, on vendange sans doute par içi :

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