Bravo, vous passez au niveau supérieur !
Bon, une chose est désormais certaine, nous aurons des olives…
En faisant quelques photos des Lucques en train de grossir gentiment, j’ai la sensation étrange de vivre dans une sorte de jeu vidéo où il faut se concentrer sur chaque niveau pour pouvoir passer au niveau suivant, au niveau « supérieur », où de nouvelles difficultés et de nouveaux défis m’attendent sans que je les connaisse ni que je puisse les prévoir. Si ce n’est qu’on est dans la vraie vie et que si je rate le niveau en cours, je sors du jeu définitivement, sans pouvoir rejouer…
Il a fallu retailler les arbres. Il a fallu les faire pousser, les nourrir, les abreuver. Il a fallu réussir la floraison. Les protéger de la mouche de l’olive et des maladies qui les menacent. Il faut maintenant réussir à faire grossir ces satanées olives pour les rendre rondes et dodues comme une poularde de Bresse, emmaillotée dans son linge blanc, un jour de marché de Noël 
Puis ce sera le niveau suivant : les récolter… Trouver, motiver, former et encadrer au moins cinquante personnes pour, une à une, délicatement, sans les rayer ni les choquer, les ramasser comme des cerises afin qu’elles arrivent bien vertes à la conserverie et donnent ce qui est sans nul doute la meilleure olive verte du monde.
La difficulté, tant « physique » que « mentale », c’est de se concentrer à fond sur le niveau actuel, en essayant de le réussir, sans s’occuper du niveau suivant que l’on atteindra peut-être jamais, le meilleur, comme le pire d’ailleurs, n’étant jamais certain
Quelques photos des « grappes » de « bébés Lucques » en train de pendouiller sur leurs branches bien vertes. Je trouve cette olive, sa forme, sa tenue, sa texture, sa peau d’une grande sensualité. Suis je normal, docteur ?
