Cirage artisanal

Dernières mises en bouteilles avant le passage du garage en « configuration vendanges ».

Un garage, c’est pittoresque mais c’est surtout petit… Alors, au fil des saisons, il est plein de raisins (à l’automne), de barriques (pendant l’hiver), de bouteilles vides puis pleines (au printemps) et enfin de caisses bois (l’été).

Tous les vins du millésime 2007 sont désormais en bouteilles et la livraison des clients primeurs débute, semaine après semaine, en fonction des disponibilités de chacun et des périodes de canicule, où nous n’aimons pas expédier du vin, ce qui tombe bien puisque nos clients n’aiment pas le recevoir, personne n’ayant à gagner de la chaleur ambiante. Et les intérimaires qui fleurissent l’été chez les transporteurs nous font en plus « perdre la face » régulièrement, n’honorant pas toujours les rendez vous avec les clients. Rageant.

Les bouteilles de petite Sibérie attendent leur papier de soie et leur emballage.

Il nous restait à faire les grands formats, magnums, double-magnum et jéroboams. Et oui, certains chanceux ont dans leur cave des 3 L et des 6 L de Clos des Fées, voire de petite Sibérie… Tout est fait à la main, avec les problèmes de remplissage, de bouchons et de boucheuse spéciale que cela comporte. Je vous passe les détails, mais c’est loin d’être simple, le problème n°1 restant toujours et plus que jamais le manque de place, comme tous les « garagistes » 

L’étiquette est collée à la main, avec amour et un peu d’émotion. Il ne reste plus qu’à les « cirer » à la cire chaude la plus traditionnelle, dans une ambiance camping fort artisanale mais finalement très efficace 

Bon, c’est lourd, et il faut tenir fermement la bouteille dans un geste rapide et précis. La tension est palpable et chacun, concentré, est conscient de sa responsabilité. Bouteille cassée, c’est la fessée  Oups, pardon… Bon, je vois que le stress des vendanges pointe