Vieillée d’arme


Bon, voilà, vous l’avez sans doute compris, en voyant surtout des pages blanches depuis quelques jours : je ne raconterai pas mes vacances.

A peine revenu, la préparation des vendanges et le rattrapage du travail en retard m’a absorbé, emporté, stressé et vous ne saurez donc rien de ma dernière semaine de pérégrination dans le grand Sud. Ah, non, j’ai cette photo, quand même, qui vous mettra un peu sur la piste :

J’adore ces situations dont le nom de famille est en rapport avec la profession. Ça a un nom, en français, ce genre de coïncidence, mais là, ça m’échappe. Un être cultivé dans la salle ? ;-)

Bon, voilà, demain, on commence.

Il est prêt de 11 heures du soir, l’ambiance est étrange. Petite journée, demain, certes, mais journée importante puisque elle va servir à vérifier, régler, réparer le matériel de vendange qui n’a pas servi depuis un an.

Rares ceux qui, dans les responsables qui m’épaulent, Serge, Jean-Dominique, Pierre, Éric qui vont dormir de leurs deux oreilles. Comme quand à la veille d’un examen essentiel ou d’un voyage important, les heures vont s’égrener une après l’autre, angoissé que l’on est de ne pas, qui sait, se réveiller à temps…

Le temps est lourd, très chaud, humide, intenable, alors qu’il n’a pas plus depuis plus d’un mois. Un peu de fumée plane sur le village. Un voisin, peut-être fatigué par les vendanges, ayant sans doute bu un peu plus que de raison, s’est mis en tête, à 2 heures du matin, de faire des frites.

Puis, une fois l’huile sur le feu, il s’est endormi. Sa maison vient de finir de brûler (pas de victimes, rassurez vous), donnant à l’ambiance de cette veillée ultime un grain inoubliable de fin du monde. Moi qui, déjà, ai étrangement l’impression chaque année de commencer une « guerre », une « campagne » qui va être longue et compliquée, ou les hommes, le matériel, la stratégie, les éléments, tout va compter, prévisible et imprévisible se mêlant au plus près, je suis carrément dans le bain.

Mais je n’aurais de toute façon le « contrôle » sur rien. « Les hommes discutent, la nature agit » (Voltaire). Cette année encore, je sais que la justesse de cette phrase se vérifiera jusqu’au dernier jour. Je vais (nous allons..), simplement faire de notre mieux.

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