Vendanges 2009 – Jour 11 – J’enfile mon « Capel plouie » ;-)


Cinq heures du matin : je n’en peux plus de tournicoter dans mon lit, me voilà à regarder par la fenêtre la pluie qui tombe…

Comment se recoucher alors qu’il faudra se lever dans 45 minutes ? Bon, aller, météo, avant tout. Je m’émerveille une nouvelle fois devant la nullité du nouveau site de Météo France, fait par des ânes imbus de leur personne, où il est impossible ou presque d’acheter quoi que se soit tant c’est illogique et mal foutu. Trouver la météo à sept jours relève du parcours du combattant ou du pouvoir d’un mutant  surhumain, et seul un grand météorologue trouve naturel sans doute de devoir cliquer sur « s’abonner » quand on veut acheter… Bon, la météo confirme : il pleut. Il vente. Il blizzarde pas, mais c’est tout juste.

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Rien à faire pour changer la météo, alors, on prépare son « capel plouie », la tenue traditionnelle du vigneron qui vendange dans notre vallée, avec une pensée pour le bon Alex Metayer, trop tôt disparu et son « stage socio-culturel », sketch culte qui me fait faire pipi dans ma culotte même quand je suis comme se matin stressé comme…  un vigneron un jour de grosse pluie qui va tout changer. Je voulais mettre le sketch de you tube dans ce billet, mais pas foutu d’y réussir. Allez, fermez la porte de votre bureau, ne portez surtout pas de café à vos lèvres et payez vous une tranche de rire élégant et subtil, tout en nuances et en vacheries, comme il en avait le secret : c’est ICI.

Bon, après, le temps s’arrange, mais on a c’est certain résolument changé de climat, comme on le fait ici chaque année à l’équinoxe d’automne, simplement, ce sera quelques jours avant. L’équinoxe, de toute façon, tombait tôt cette année, le 22 je crois. L’été est derrière nous, c’est clair. La météo à sept jours me rassure (merci quand même, les mutants du temps ;-) car la tramontane se lève fort derrière et il n’y a donc aucune angoisse à avoir. Ce ne devait pas être le cas des vignerons de l’ancien temps, à qui je pense, ce matin, en buvant mon café, qui ne savaient pas de quoi demain serait fait et vivaient avec : accepter ce que la nature nous donne, faire avec, au mieux, voilà une qualité que le vigneron doit avoir. Mais c’est pas de la résignation, hein, bien au contraire.

Bon, on est de toute façon quelques uns ici à avoir choisi d’attendre que le raisin soit mûr et donc, sur les raisins parfaitement sains, cette pluie est plutôt bienvenue pour aider la vigne à donner un dernier coup de collier, nettoyer les dernières traces de bouillie bordelaise, rendre les Carignan, Mourvèdre et Grenache noirs et luisants. Dernier jour de vendanges pour Walden, la semaine prochaine sera concentrée sur les terroirs tardifs et, vers le 25, on devrait pas être loin de la fin d’un millésime magnifique.

6h03 : au boulot. La gestion des 60 saisonniers s’annonce aujourd’hui comme un long poème épique, j’en ai bien peur, surtout dans les oliviers. Bon, allez, avec un peu de sangria et une bonne callère, ça devrait le faire… Et se soir, rentrons maison, rentrons maison ;-)

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