L’année du Covid, bien sûr… En février, confinement général. Nos fidèles tractoristes pensent à retourner en Pologne, inquiets pour leurs familles. Il pleut sans cesse et tout devient très compliqué. Pendant dix jours, nous cherchons des solutions alternatives et un avenir potentiel se dessine : perdre 100 % de la récolte. Tout le monde est solidaire, le travail reprend – la lutte, plutôt – dans une année où, au printemps, la pluie n’arrête pas.
On le sait désormais, les années à Mildiou demandent plus de travail mais sont généreuses, d’autant qu’un été sec et chaud permet des vendanges parfaites. La cave tient le rythme, les vendanges sont intenses, le millésime de Sorcières est sans doute un des meilleurs et le Domaine de la Chique est indiscutable. Peu de Clos des Fées, sélection drastique.
Rencontre avec Jean-Yves Bizot. Émerveillement réciproque. Cuve bois, vendanges entières, sans soufre, ne pas intervenir. Le projet pinot porte ses fruits et le vin nous transporte, provoquant ce « supplément d’âme », que, huit ans avant, nous espérions. Le coteau a bien changé… Un nouveau projet se dessine.